ONCF: Incidents à répétition et ras-le-bol des usagers

Retards interminables, manque d’information, climatisation défectueuse en pleine canicule, sanitaires malodorants, les jours se suivent et se ressemblent pour les voyageurs de l’ONCF.  

ONCF: Incidents à répétition et ras-le-bol des usagers

Le 14 mai 2015 à 17h03

Modifié 11 avril 2021 à 2h37

Retards interminables, manque d’information, climatisation défectueuse en pleine canicule, sanitaires malodorants, les jours se suivent et se ressemblent pour les voyageurs de l’ONCF.  

L’après-midi du 12 mai dernier aura été éprouvante pour les habitués de la ligne Kénitra-Rabat-Casablanca qui ont dû patienter 5 heures avant de prendre leur train ou de descendre de celui immobilisé en rase campagne.

Selon l’ONCF, la cause de cette paralysie est due à une «avarie de la ligne d’alimentation électrique» du réseau ferroviaire à Al Mansouriah, située entre Mohammedia et Bouznika.

Sous un soleil de plomb, les voyageurs ayant pris le train Casablanca-Kénitra à 14 heures sont arrivés à 18h30 à Rabat-ville alors que ce voyage nécessite habituellement moins d’une heure de trajet.

Cette panne n’a pas manqué de mécontenter des centaines de voyageurs bloqués à la gare de Rabat-Agdal et de Rabat-ville qui ont dénoncé la multiplication croissante d’incidents d’ordre technique.

Improvisant un sit-in de protestation sur les rails de cette gare contre le management de l’ONCF, ils ont bloqués le passage du train retardataire avant d’être délogés par les forces de l’ordre.

Les voyageurs du train bloqué dans le tunnel obscur d’avant Rabat-ville n’ont eu d’autre choix que d’ouvrir manuellement les portes et de faire le reste du parcours à pied jusqu’à la gare de la capitale.

Cette panne qui a contraint des centaines de passagers du train bloqué à Al Mansouriah à prendre leur mal en patience et a aussi paralysé tout le trafic entre la capitale économique et celle du Gharb.

L’indignation des passagers est alimentée par la fréquence croissante des retards de départ mais aussi par l’absence totale ou erronée d’informations. L’ONCF a en effet annoncé sur Twitter que le problème était réglé à 15h40 alors que la situation ne s’est débloquée qu’après 18 heures.

Interrogé par notre rédaction, un utilisateur régulier de la navette Casablanca-Rabat témoigne:

«On a l’impression que le réseau de l’ONCF ne dispose que d’une voie ferrée et qu’une panne quelconque suffit à bloquer les trains dans les deux sens. L’exemple le plus flagrant concerne Casa-port qui malgré ses 8 voies peut être paralysée par un seul train en rade.

«Comment est-il possible de payer 400 MDH pour une gare qu’un simple pépin technique rend inopérante.

«Nous payons plein tarif mais nous n’avons droit à aucune qualité de service et devons endurer un véritable parcours du combattant pour arriver à bon port.

«Malgré la présence de quelques femmes de ménage, les toilettes sont dans un état déplorable qui mettent mal à l’aise au vu de la mine des nationaux et des étrangers qui en reviennent dégoûtés.

«Paradoxalement, la climatisation glaçante marche parfaitement en hiver et est systématiquement en panne dès que le mercure grimpe.

«Dernièrement, de la fumée qui se dégageait d’un essieu avait provoqué la même paralysie du trafic pendant plus de 2 heures et occasionné un sit-in de protestation dans la gare de Témara.

«Dois-je rappeler l’histoire du train qui a roulé plusieurs kilomètres sans conducteur descendu chercher un café et celle du train qui a déraillé à Khouribga malgré les dénégations de l’ONCF».

Aux reproches des usagers, s’ajoutent ceux de Najib Boulif, ministre délégué chargé du transport qui répondait aux questions orales au parlement le fameux jour de la paralysie ferroviaire.

Reconnaissant l’insatisfaction des usagers devants les services offerts par l’ONCF, il a tour à tour mis en cause les retards, le manque de réactivité de la compagnie, la propreté laissant à désirer …

Il a fait part de la nécessité d’engager des réformes radicales tout en soulignant que son département n’était pas responsable de la mauvaise gestion d’un opérateur indépendant.  

Contacté par notre rédaction, l’Office national des chemins de fer a reconnu les dysfonctionnements en cours tout en assurant être à pied d’œuvre pour y remédier dans les plus brefs délais.

Malgré un budget de 3,5 milliards alloué en 2015 pour moderniser le réseau ferroviaire et mettre à niveau les services de base, la gestion de l’ONCF focalise toujours autant les critiques des usagers.

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