Avortement. Insaf dénonce le statut social des mères célibataires
L'association Insaf vient de publier ses propositions concernant la légalisation de l'avortement. Médias 24 vous en livre une lecture.
Avortement. Insaf dénonce le statut social des mères célibataires
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Amine Belghazi
Le 1 avril 2015 à 16h59
Modifié 1 avril 2015 à 16h59L'association Insaf vient de publier ses propositions concernant la légalisation de l'avortement. Médias 24 vous en livre une lecture.
Répondant à la demande de la commission de consultation chargée de la collecte des avis et des propositions des associations autour de la problématique de l'avortement, l'association Insaf a livré sa vision dans le cadre de l'élaboration du cadre conceptuel servant de base à l'élaboration du projet de loi.
La proposition de l'association prend essentiellement en compte les droits humains. "Notre approche de l’avortement, dans ses dimensions sociale et sociétale, est fondée sur le strict respect des droits de la femme tels que reconnus dans les conventions internationales" peut-on lire dans le document.
Partant de cette approche, l'association pointe du doigt des pratiques discriminatoires qui sont souvent à l'origine de la pratique de l'avortement.
A ce propos, l'association dénonce le statut social accordé à la mère célibataire, et considère "que la mère célibataire ne doit pas faire l’objet de dispositions particulières ou spécifiques qui la distingueraient des autres femmes. Sa situation et ses attentes doivent être gérées suivant les règles à établir pour réglementer la pratique de l’avortement."
De ce fait, "l’avortement ne doit pas être appréhendé comme une réponse ou solution au problème de la mère célibataire et, partant, de l’abandon des enfants nés hors mariage."
D'autres points sont également discutés dans la note, et les orientations de l'association peuvent être résumées en quelques points succincts.
La vision principale est celle de la liberté de disposer de son corps et l'interdiction faite à toute personne de s’immiscer dans ce droit.
D'ailleurs, "la criminalisation de l'interruption de grossesse est une violation de ces droits et du caractère sacré du corps de la femme, et constitue une discrimination et une forme de violence à son encontre" note le document.
Ainsi, l'intervention de l'Etat doit se limiter à la mise en œuvre de plans de prévention des grossesses non désirées et l'autonomisation des femmes et des filles.
L'association recommande également de reconnaître juridiquement l'IVG sous surveillance médicale, et ajoute, en plus des dangers physique ou psychologie qui pèsent sur la femme, une nouvelle forme qualifiée de menace "sociale", tout en insistant sur la nécessité de garantir la gratuité et la facilité d'accès à l'avortement thérapeutique sécurisé.