Au Maroc, 120 condamnés dans le couloir de la mort
A Genève, le secrétaire général du CNDH déplore que les tribunaux continuent de prononcer des peines capitales et plaide pour l’abolition de la peine de mort.
Au Maroc, 120 condamnés dans le couloir de la mort
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Amine Belghazi
Le 5 mars 2015 à 16h08
Modifié 5 mars 2015 à 16h08A Genève, le secrétaire général du CNDH déplore que les tribunaux continuent de prononcer des peines capitales et plaide pour l’abolition de la peine de mort.
Lors de son intervention lors de la réunion-débat biennale de haut niveau sur la question de la peine de mort, tenue le mercredi 4 mars à Genève, dans le cadre de la 28e session du Conseil des droits de l'Homme, le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar a indiqué : "Le Maroc a consacré le droit à la vie dans l’article 20 de la Constitution de 2011 et pratique un moratoire sur les exécutions depuis 1993, ce qui fait du Maroc un pays abolitionniste de fait. Néanmoins, les tribunaux marocains continuent de prononcer des condamnations à la peine capitale et 120 condamnés à mort sont actuellement détenus dans les prisons."
Le secrétaire général du CNDH a appelé à l'ouverture d'un débat national élargi sur la question de la peine de mort, et incité l'Etat marocain à voter en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en appelant à un moratoire sur la suspension de l’exécution de la peine de mort, et ce dans la perspective de son abolition.
Par la même occasion, le CNDH appelle l'Etat marocain à "adhérer au deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort qui demeure une peine non dissuasive et qui constitue une forme de torture. Elle est parfois utilisée à des fins politiques et n’est point compatible avec les tendances modernes des politiques punitives," conclut M. Sebbar.