Amnesty dénonce les restrictions aux libertés au Maroc

Dans son nouveau rapport 2014/2015, l’ONG détaille aussi les dysfonctionnements observés au niveau de la police et de la justice.

Amnesty dénonce les restrictions aux libertés au Maroc

Le 25 février 2015 à 11h33

Modifié 11 avril 2021 à 2h36

Dans son nouveau rapport 2014/2015, l’ONG détaille aussi les dysfonctionnements observés au niveau de la police et de la justice.

Le nouveau rapport annuel 2014/2015 d’Amnesty International (AI), toujours très attendu, vient d’être publié mercredi 25 février au matin.

Il fait le bilan de la situation des droits de l’homme dans le monde, pays par pays. A l’échelle mondiale, l’ONG estime que le bilan 2014 est tout simplement « catastrophique. »

Pour ce qui est du Maroc, l’ONG consacre 5 pages (sur 493) à la situation du pays, passant en revue l’ensemble des thématiques auxquelles elle s’intéresse.

En guise s’introduction, AI estime « la liberté d’expression, d’association et de réunion restait soumise à des restrictions ».

La dissidence est réprimée

Et d’ajouter : « Les autorités ont réprimé la dissidence, poursuivi des journalistes et emprisonné des militants, restreint les activités d’organisations de défense des droits humains, entre autres associations, et dispersé par la force des manifestations pacifiques et d’autres mouvements de protestation. AI détaille les cas des journalistes Ali Anouzla (Lakome), Hamid el Mahdaoui (affaire Karim Lachqar), des membres de l’AMDH Oussama

Housne et Wafae Charaf et du rappeur Othman Atiq.

Les entraves à la liberté d’association sont rappelées à travers les exemples de certaines sections de l’AMDH, et de Freedom Now. « Les autorités ont par ailleurs empêché

Amnesty International de tenir son camp annuel en septembre ».

« La police et d’autres branches des services de sécurité ont dispersé des manifestations pacifiques » tandis que d’autres ont été interdites, souligne AI, qui rappelle l’emploi d’une force excessive ou injustifiée.

Des aveux obtenus sous la contrainte

Pour ce qui concerne la justice, AI souligne que « du fait de l’insuffisance de garanties et de mécanismes de responsabilisation, et de l’acceptation par les tribunaux d’aveux obtenus sous la torture, la torture et les mauvais traitements en détention persistaient. »

La situation des femmes est également déplorée, ces dernières continuant d’être « insuffisamment protégées contre les violences sexuelles. » Seul motif de satisfaction : « une nouvelle loi a comblé une lacune qui permettait aux violeurs d’échapper à la justice. »

Concernant les migrants en attente de passage vers l’Europe, « les autorités ont collaboré à l’expulsion illégale de migrants et de demandeurs d’asile de l’Espagne vers le Maroc. »

Enfin, le rapport souligne que la peine de mort, même si elle n’est pas abolie, continue de connaître de la part des autorités un moratoire sur les exécutions.

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