En 2035, on vivra 20 ans de plus

C’est le pari d’équipes scientifiques à la recherche de toutes les solutions pour vivre beaucoup plus longtemps, et même dépasser le cap des 122 ans. Une révolution pour l’humanité.

En 2035, on vivra 20 ans de plus

Le 13 février 2015 à 11h16

Modifié 13 février 2015 à 11h16

C’est le pari d’équipes scientifiques à la recherche de toutes les solutions pour vivre beaucoup plus longtemps, et même dépasser le cap des 122 ans. Une révolution pour l’humanité.

S’il est admis que la science moderne réalise des progrès édifiants en médecine, il est encore des champs d’action qui s’apparentent pour le commun des mortels au domaine de la pure science fiction, tout droit sortis des écrits d’un Isaac Asimov ou Poul Anderson. Sans même évoquer les multiples réalisations de séries B aux blockbusters hollywoodiens.

Pourtant de nombreux chercheurs à travers le globe s’attaquent assidument – et avec succès - au mythe des mythes : la longévité, la lutte contre la vieillesse et in fine l’immortalité !

Ces explorateurs des temps modernes opèrent en Europe, en Asie ou encore dans de prestigieux laboratoires américains dont les chefs de file ne sont autres que les scientifiques des branches et filiales Recherches et Développement du géant du net Google : Calico, Boston Dynamics, Deepmind, Google X, etc. Dans leurs laboratoires dernier cri, ces scientifiques s’accordent à dire qu’une espérance de vie au-delà des 130 ans est non seulement envisageable mais elle s’appliquerait dans un avenir proche.

Espérance de vie: 6 ans gagnés depuis 25 ans, et ce n’est pas fini !

Le neurobiologiste français Laurent Alexandre rappelle que l’espérance de vie moyenne de la population mondiale atteint les 71,5 ans et a enregistré un bond considérable depuis les années 1990 (+ 6 ans), selon une étude publiée dans la revue de référence, The Lancet.

Il s’appuie ainsi sur le postulat selon lequel l’espérance de vie est destinée à croître grâce au recul de la mortalité infantile, à l’amélioration des systèmes de santé, la recherche contre les cancers… Cette espérance de vie serait ainsi amenée selon lui à augmenter en moyenne de 3 mois chaque année durant les 20 ou 30 ans à venir.

Cependant le spécialiste signale l’existence d’une « frontière génétique », avec laquelle Jeanne Calment – ex-doyenne de l’humanité – a flirté du haut de ses 122 ans.

Vivre plus de 122 ans, c’est possible avec l’aide de la science

Un cap, rarement franchi dans l’histoire de l’humanité, et qui ne le sera désormais qu’avec l’intervention de modifications génétiques voire nanotechnologiques, biotechnologiques ou le recours aux intelligences artificielles (IA). Le professeur Alexandre précise de plus dans un entretien accordé au Nouvel Obs que « briser ce plafond suppose une évolution structurelle envisageable à partir de 2030 ». Une échéance fatidique pour les filiales du géant américain Google qui adoptent des « stratégies agressives » contre le vieillissement.

Ces derniers poursuivent en effet l’ambition, dans un premier temps seulement, d’allonger de plus de 20 ans l’espérance de vie de l’humanité à l’horizon 2035. Et selon Raymond Kurzweil, responsable du programme d’IA des laboratoires de Google et chef de file du courant transhumaniste américain, cet objectif n’a rien d’un vœu pieux !

Avec ses équipes, ils pulvérisent un nouveau tabou en « préparant l’homme du futur » à coups de NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, IA et science du cerveau) et repoussant toujours les limites de la mort.

L’intelligence artificielle pour lutter contre l'âge

Tout en conservant une atmosphère de secret autour de ses avancées, Google ne cache pas son attrait pour l’humanité augmentée et semble adhérer à la thèse formulée par le généticien anglais de l'université de Cambridge, Aubrey de Grey, estimant que « l’homme qui vivra 1.000 ans est déjà né ». Rien que ça ! Celui-ci cédera néanmoins à quelques concessions telles que des implants intracrâniens.

Pour Raymond Kurzweil, l’homme de demain acceptera de vivre en connexion avec des technologies avancées, voire de télécharger son cerveau sur des circuits imprimés puis de les « interfacer avec une IA ». En créant des impulsions permettant de redémarrer certains circuits neuronaux défectueux, ces implants nanométriques enclencheraient une régénération interne et fourniraient de nombreuses solutions aux maladies dégénératives.

Pour Aubrey de Grey, l’idée d’une forme d’immortalité est clairement possible dans la mesure où l’on considère que la vieillesse et les maux qui l’accompagnent sont des pathologies « comme les autres ».

Selon ce Britannique, cité par Le Figaro : « Le corps humain est une machine complexe dont nous n’avons pas tous les plans. Mais comme toutes les machines, elle est indestructible pour peu que l’on sache l’entretenir correctement et fabriquer les pièces de rechanges ».

Les thérapies géniques et moléculaires pour neutraliser les effets de l’âge

Si certains scientifiques ont estimé que les fameuses pièces évoquées par le Pr De Grey seraient issues de la technologie, d’autres en revanche y ont entre-aperçu les potentialités des thérapies géniques et moléculaires. Assembler, désassembler des molécules comme l’on jouerait aux Lego afin de modifier ou créer la vie… « Bienvenue à Gattaca », ou presque, car contrairement à ce chef-d’œuvre cinématographique d’anticipation, ce n’est pas la perfection totale qui est visée par les scientifiques mais « uniquement » une amélioration permettant de neutraliser les effets de l’âge et agir sur le vieillissement cellulaire.

Le « sang jeune » permet d’améliorer les capacités du cerveau et du corps en général

Pour enrayer les rouages de l’horloge biologique, plusieurs chercheurs explorent les « chemins de la longévité » en suivant des parcours surprenants. Une équipe américaine s’est penchée sur les vertus du « sang jeune » comme élixir de jouvence.

En menant des tests préliminaires sur des rongeurs, des scientifiques dirigés par les professeurs Saul Villeda de l’Université de Californie et Tony Wyss-Coray de l’Ecole de médecine de la prestigieuse Université de Stanford, ont découvert qu’en injectant du sang de jeunes souris âgées de trois mois dans l’organisme de leurs congénères de 18 mois, les dernières obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire, notamment.

Ces souris enregistrent une amélioration évidente des cellules grises, déclarent les chercheurs, qui s’accompagnent d’une revigoration musculaire générale, d’effets anti-vieillissements du muscle cardiaque, davantage de force et d’endurance également.

A Boston, dans la prestigieuse Massachusetts Institute of Technology (MIT), d’autres scientifiques conduits par le professeur Leonard Guarente, se sont également glissés dans les sillons de la thérapie génique pour lutter contre le vieillissement. Durant de longues années, ils ont étudié un gène ayant la faculté de rallonger la vie de l’organisme.

A l’instar de leurs homologues, l’équipe de MIT obtient des résultats édifiants lors des premiers tests sur des souris. Une fois activé, ce gène enclenche des effets incroyables en matière de santé revigorée, d’accroissement d’espérance de vie, de sveltesse et force.

Des promesses inédites et révolutionnaires dans la lutte contre le vieillissement abordées sous des regards différents par des pontes de la génétique à l’échelle mondiale tels que l’ingénieur et académicien russe Vladimir Skoulatch, ou l’expert d’origine croate, Miroslav Radman. Ce dernier tente également de percer le secret de l’immortalité en explorant la chimie du vieillissement.

Une bactérie super-résistante capable de se régénérer

En étudiant une étonnante bactérie découverte en 1956, et baptisée Deinococcus radiodurans ou « bactérie du corned-beef », Miroslav Radman réalise que cet organisme microscopique est un « pro de la survie ». Un survivant de l’extrême capable de ressusciter après un état de mort clinique, « en s’auto-réparant grâce à jeu de deux copies de son génome », indique le scientifique. Il précise par ailleurs que cette super-résistante qui défie la nature dispose de « protéines mécanos » capables de régénérer tous les organismes vivants.

Fort de cette découverte, Miroslav Radman envisage de poursuivre les recherches et prochainement les tests sur des souris de laboratoires, après avoir obtenu l’aval et les subventions d’organismes internationaux. Car si ces révolutions scientifiques en émerveillent certains, elles n’en demeurent pas moins clivantes et soulèvent d’importantes questions éthiques.

Vivre très longtemps, une idée qui fait son chemin

Lutter contre le temps et repousser la mort : rêve du Dr Frankenstein, terreur des villageois… Là encore de la fiction à la réalité, la frontière s’étiole. Aux Etats-Unis, de nombreuses voix s’élèvent en effet contre les chantres du transhumanisme et de nombreux courants conservateurs rencontrent une vigueur renouvelée. Le progrès a cette vertu de briser les consensus.

Cependant, le professeur Laurent Alexandre annonce que cette révolution en marche, s’intériorise peu à peu au quotidien et n’en est qu’à quelques encablures de l’acceptation. Débutée dans une moindre mesure par le recours à différentes prothèses totalement admises par l’opinion publique, cette nouvelle approche de la santé « augmentée » participe aux souhaits d’éviter la souffrance, les maladies dégénératives liées à l’âge, telles qu’Alzheimer ou Parkinson. Au nom de cette santé allongée et prolongée, « nous pourrons tout accepter » selon le Pr Alexandre.

Ce dernier rappelle également que récemment une greffe de cœur artificiel, conçu par la firme française Carmat, a été effectuée avec succès, sans pour autant susciter de débats philosophiques, politiques ou ni même de réflexions sociales.

Des révolutions médicales et scientifiques telles que ce cœur artificiel, ces implants crâniens issus de l’impression 3D, ou encore des prothèses de bras artificiels commandés par le cerveau sont le signe que nous glissons progressivement vers l’humanité du futur. Et n’en déplaise aux frileux, celle-ci sera indiscutablement stupéfiante ! 

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