CAN. Nouveau bras de fer entre la CAF et le Maroc
Après les lourdes sanctions infligées au Maroc, la fédération est bien décidée à faire valoir ses droits.
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Hamza Mekouar
Le 11 février 2015 à 11h53
Modifié 11 février 2015 à 11h53Après les lourdes sanctions infligées au Maroc, la fédération est bien décidée à faire valoir ses droits.
Comme un air de déjà-vu ! La relation entre la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération royale marocaine de football (FRMF) que l’on croyait s’être apaisée tourne de nouveau au bras de fer.
Les membres du Comité directeur de la FRMF, réunis mardi au siège de la l’institution qui gère le football marocain, ont décidé de « rejeter l’ensemble des sanctions sportives et financières et considèrent que les décisions prises par le Comité exécutif de la CAF vont à l’encontre du développement du football africain, et ne reposent sur aucune base réglementaire. »
Peine maximale
Il faut dire que la CAF a eu la main lourde vis-à-vis du pays qui a demandé le report de l’organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2015 en raison des craintes liées à la propagation du virus Ebola.
Vendredi 6 février, le Comité exécutif avait annoncé la suspension du Maroc pour les deux prochaines CAN en 2017 et 2019. Une condamnation assortie d'une amende et des dommages et intérêts totalisant près de 100 MDH.
Pourtant, selon les textes de la CAF, un retrait du pays organisateur notifié moins de six mois avant le début de la compétition - ce qui est le cas du Maroc - est punissable de 50.000 dollars d’amende et peut se voir contraint d’éponger les coûts liés à la réparation des préjudices subis. Le règlement de la CAF évoque aussi des sanctions disciplinaires, comme l’interdiction de l’équipe concernée de participer à la compétition durant 2 ou 4 ans. Le Maroc a donc écopé de la peine maximale.
Le Maroc décidé à faire valoir ses droits
A l’issue de la réunion d’hier, le Comité directeur s’est dit grandement étonné des décisions prises par la CAF, affirmant qu’elles ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement (les 23 et 23 décembre 2014, NDLR) au Caire avec Issa Hayatou, président de la CAF.
Un mois après la réunion du Caire, le patron du football marocain, Faouzi Lekjaa, dira même sur les ondes de Radio Mars « qu’il n’y aura probablement pas de sanctions sportives, et que les deux institutions s’acheminaient vers un arrangement financier. »
Aujourd’hui, le Comité directeur de la FRMF « s’engage à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain (…), et décide de laisser la latitude à M. le Président de la FRMF pour prendre toutes les dispositions et mesures qu’il jugera appropriées. »
Le communiqué de la Fédération ne donne pas de précisions sur les mesures qui seront prises « pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ». Mais selon une source autorisée contactée par Médias 24, la FRMF sollicitera un arbitrage du Tribunal arbitral du Sport (TAS), institution internationale basée à Lausanne et proposant un arbitrage ou une médiation dans le monde du sport. Le TAS est souvent décrit comme la Cour suprême du sport.
La CAN 2015 au Maroc victime d'Ebola
Le Maroc avait demandé le report la CAN 2015 en raison de craintes liées à Ebola. La CAF avait réitéré son refus du report et décidé dans la foulée de retirer l'organisation de la compétition africaine au Maroc et de le disqualifier du même coup pour l'édition 2015, pour laquelle il était automatiquement qualifié en tant que pays hôte.
A deux mois du démarrage de la CAN, l’institution dirigée par Issa Hayatou avait du trouver au pied levé un hôte pour la compétition qui vient de s’achever en Guinée équatoriale dans des conditions d'improvisation parfois totales.
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