La nouvelle année amazigh 2965 se fête à Meknès
Hommages, conférences, colloques et concerts. Voilà comment la ville de Meknès fête le Nouvel an amazigh 2965.
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Mohammed Berrahou
Le 12 janvier 2015 à 17h24
Modifié 12 janvier 2015 à 17h24Hommages, conférences, colloques et concerts. Voilà comment la ville de Meknès fête le Nouvel an amazigh 2965.
Organisé conjointement par l’Association Rif pour la solidarité et le développement (Arid), et le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, cet événement prend fin ce lundi soir au son de la voix envoûtante du chanteur et musicien libanais Marcel Khalifé et à la lumière des feux d’artifice.
La nouvelle année amazigh commencera mardi 13 janvier au Maroc. Pour célébrer leur passage à 2965, les habitants de la ville millénaire de Meknès ont eu droit à une belle programmation. Conférences et concerts alimentent le programme.
«La question amazigh et les enjeux politiques», c’est le titre du colloque organisé dimanche dans le cadre de cet événement et animé par le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, plusieurs représentants de partis politiques, le Mouvement populaire et le parti de l’Istiqlal notamment, mais aussi par le poète Salah El Ouadie ou encore Khadija Marouazi, secrétaire générale de l’association Al Wassit pour la démocratie et les droits de l’homme. Chacun d’eux a livré sa vision sur la question amazighe.
Des hommages ont précédé ce colloque. Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et Abdesslam Seddiki ont reçu un hommage. S’est tenue aussi lors de cet événement, une journée avant ce colloque, une conférence nationale sur «l’identité et la démocratie» qui a eu lieu en présence du conférencier Khal Torabully.
Côté divertissement, le groupe Agraf et le groupe de rap H-Kayne ont enflammés le public meknassi. Le meilleur reste tout de même à venir: la chanteuse amazighe Tifyur et surtout le talentueux Marcel Khalifé se produisent sur scène lundi soir, respectivement à 18h30 et 19h30 avant de clôturer l’événement avec des feux d’artifice à 21h.
Vers un jour férié pour le Nouvel an amazigh?
La célébration de la nouvelle année amazighe Yannayer est à chaque fois l’occasion de faire part d’une des revendications du mouvement: l’institutionnalisation du Nouvel an. Mouvement et associations amazighs, partis politiques, à l’instar de l’USFP et l’Istiqlal, tous militent pour l’adoption du nouvel an amazigh comme fête nationale.
«Nous revendiquons l’institutionnalisation de cette fête. Elle fait partie de notre identité. Il est inconcevable de ne pas considérer le premier jour de l’an amazigh comme jour férié,» se désole Meryam Demnati, militante amazighe et membre de l’Observatoire amazigh des droits et libertés.
Même son de cloche chez Abdesslam Boutayeb, président du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix pour qui «80% de la population marocaine est amazighe. Il faut absolument fériériser ce jour. C’est quelque chose de sacré. » Le 13 janvier 2016 sera peut-être un jour férié…