Les mots ont chacun leur poids: "sérieux et crédible", issue "définitive", conflit "régional" (donc bilatéral algéro-marocain) et enfin Sahara "marocain".

Les signataires aussi: il s’agit des ministres des Affaires étrangères de 7 pays : les six pays du CCG (Arabie saoudite, Emirats, Koweit, Qatar, Oman et Bahrein) et la Jordanie. Ce sont des pays qui ont du poids sur la scène arabe et internationale.

Le Conseil de coopération du Golfe a tenu mardi soir 25 novembre, une réunion conjointe au niveau des ministres des Affaires étrangères, avec le Maroc et la Jordanie.

L’objectif était d’évaluer le partenariat stratégique entre le CCG et le Maroc et la Jordanie.

Trois conclusions concernent directement le Maroc et figurent dans la déclaration finale:

- la réaffirmation du "soutien" des sept pays à "l’initiative marocaine de plan d’autonomie, sérieux et crédible, pour trouver une issue définitive au conflit régional du Sahara marocain".

- la recommandation adressée au sommet des pays du Golfe prévu en décembre à Doha (Qatar), de créer une armée commune. Cette armée est appelée àbénéficier, en cas de besoin, de l’aide des FAR.

- la satisfaction exprimée quant à l’avancement des projets dits des dons du Golfe et la volonté de renforcer la coopération économique dans tous les secteurs.

Le choix de Doha pour cette réunion, ainsi que pour le sommet de décembre, scelle la réconciliation entre le Qatar d’une part et trois pays (EAU, Arabie saoudite et Bahrein) d’autre part après une profonde brouille provoquée par des divergences politiques.

Les pays du Golfe font face aux plus graves menaces des temps récents portées par Daesh. Les Emirats et deux autres pays (probablement le Koweit et l’Arabie Saoudite) ont sollicité le Maroc pour un soutien militaire que le Maroc a accepté.

L’alliance entre les pays du Golfe et le Maroc avec ses dimensions financière, économique, militaire et bientôt culturelle et humaine mérite son appellation de partenariat stratégique.