Casanim, la grand-messe du film d’animation de retour à Casa

Le festival du film d’animation, organisé par Animaroc et la Fondation ONA, revient pour sa 5e édition dans la ville blanche. Objectif : faire connaître, former et promouvoir le cinéma d’animation à travers des ateliers, Master-class et projections ravivant la créativité marocaine.  

Casanim, la grand-messe du film d’animation de retour à Casa

Le 23 octobre 2014 à 16h35

Modifié 11 avril 2021 à 2h36

Le festival du film d’animation, organisé par Animaroc et la Fondation ONA, revient pour sa 5e édition dans la ville blanche. Objectif : faire connaître, former et promouvoir le cinéma d’animation à travers des ateliers, Master-class et projections ravivant la créativité marocaine.  

Amoureux du film d’animation, prenez note! A compter de ce jeudi 23 et jusqu’au 31 octobre prochain à Casablanca, s’ouvre la 5e édition du Festival International du Film d’animation, Casanim, co-organisé par la Fondation ONA et l’association Animaroc.

Présidée par Younes Mouslih, cette association marocaine créée en 2010 par de jeunes artistes marocains, redouble en effet d’inventivité et ne cesse de retrousser ses manches pour mobiliser autour de cet art qu’elle défend.

En proposant ce rendez-vous annuel, Animaroc entend ainsi attirer un large public, de profanes curieux, d’amateurs à l’œil aiguisé autant que de professionnels aguerris, désireux de se familiariser avec cette vitrine du cinéma d’animation marocain.

Cependant, derrière cet événement aux allures familiales, se cache une démarche engagée. Younes Mouslih, parallèlement enseignant à l’Institut IHB Art Media, attire à cet effet l’attention sur la programmation de ce festival qui fait davantage la part belle aux ateliers ou master-class animés par des experts marocains ou étrangers tels que Saïd Bouchmar, Cédric Gémy ou encore The Brothers McLoed.

Cette interactivité – souhaitée - occupe une place plus importante que celle accordée aux projections… et ce n’est pas un hasard! Pour le président de l’association, le Marocain est «consommateur plus que créateur». Une tendance que l’association entend inverser!

Si le festival désire implanter le film d’animation dans le paysage culturel marocain, Animaroc cherche également à créer une communauté active de créateurs et réalisateurs ; de sensibiliser des jeunes talents aux techniques du film d’animation grâce aux nombreuses formations et ateliers dispensés notamment dans le centre Animaroc School, ouvert en marge du festival, et insuffler une inspiration nouvelle.

Moyens vs motivation

Cette volonté naît d’un constat accablant: «le problème commence dès la formation !» Younes Mouslih ne mâche pas ses mots. Selon lui, les écoles fleurissent mais ne proposent pas toujours de cours «approfondis». «On passe son cursus à ne faire que de l’initiation à la 2D ou 3D… Au final, les jeunes arrivent sur le marché du travail, sans avoir de portfolio ou de book…Il faut pouvoir changer cela ensemble, pour améliorer l'offre sur le marché marocain. Par ailleurs « lorsqu’on leur présente les travaux d’artistes étrangers, les jeunes marocains ont tendance à rétorquer : oui, mais nous n’avons pas les moyens de faire ça!», signale Younes. Qu’à cela ne tienne! A la question des moyens, l’association marocaine –subventionnée par la Fondation ONA mais ne disposant d’aucun sponsor-  propose son soutien bénévolement et fait profiter les bourses les plus modestes de l’expérience des meilleurs spécialistes du secteur.

Animaroc met également des coups de projecteurs sur des logiciels open source à l’efficacité redoutable et accessibles à tous. Au cours de cette édition, il sera notamment question du software Blender, proposé par le Français Cédric Gémy. Enfin pour les plus récalcitrants adeptes du fatalisme –voire de la victimisation– Younes Mouslih tient à évoquer les expériences édifiantes de Marocains dont celle de l’autodidacte Salim Ljabli, qui «tout seul dans son coin à Meknès» s’est hissé et s’est donné les moyens de collaborer avec des grands noms du secteur… A cœur vaillant rien d’impossible !

Cependant, l’association ne se veut pas moralisatrice, elle milite pour que «la créativité marocaine ne meurt pas». Un combat qu’elle mène également en encourageant ses adhérents et jeunes talents à proposer des œuvres à exposer au cours de la «Digit’art». Cette exposition d’illustrations digitales, première du genre, abordant des situations quotidiennes ou imaginaires, sera inaugurée le vendredi 24 octobre à la Villa des Arts de Casablanca et mettra à l’honneur des artistes marocain et étranger venus tout droit du Brésil, d’Italie, d’Espagne ou encore de Colombie.

Au cours de ces journées sous le signe de l’échange «avec les amis d’Animaroc», l’association invite ainsi chacun à «booster à sa créativité» et raviver son inspiration.

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