La BAD célèbre 50 ans de collaboration avec le Maroc

La BAD a fêté mercredi 15 octobre au siège de la TGR son cinquantenaire avec le Maroc qui est un des 1e cosignataires de l’accord de création de cette institution bancaire continentale. Un panel de haut niveau était présent pour discuter des perspectives économiques marocaines et de ses freins.

La BAD célèbre 50 ans de collaboration avec le Maroc

Le 15 octobre 2014 à 17h18

Modifié 15 octobre 2014 à 17h18

La BAD a fêté mercredi 15 octobre au siège de la TGR son cinquantenaire avec le Maroc qui est un des 1e cosignataires de l’accord de création de cette institution bancaire continentale. Un panel de haut niveau était présent pour discuter des perspectives économiques marocaines et de ses freins.

L’intérêt que porte le Maroc à l’Afrique ne date pas d’hier puisque depuis 50 ans, un partenariat stratégique le lie au continent africain par l’entremise de la Banque africaine de développement.

Vincent Cassel,  économiste en chef de cette banque qui est en poste au Maroc, s’est livré à un exposé sur la notion de croissance inclusive qui est devenu le cheval de bataille de la BAD pour l’année 2014.

Le choix de cette thématique doit permettre de faire bénéficier des fruits de la croissance toutes les classes sociales marocaines de toutes les régions.

Trois conclusions ont été tirées par l’analyste Cassel dont la première est très positive pour la 1e décennie de ce millénaire. La croissance a davantage bénéficié aux Marocains dans leur ensemble qu’au début de cette même décennie.

La 2e conclusion est que si l’on compare la performance du Maroc et des pays de l’Afrique du nord  avec  des pays de référence comme ceux des BRICS, les premiers ont un retard certain à rattraper. 

La 3e porte sur les deux points de défaillance qui limitent la distribution de cette croissance au Maroc. Les deux freins évoqués sont la question de l’emploi et de celles des disparités spatiales.

Malgré ces constatations peu amènes, Vincent Cassel a tenu à féliciter la trajectoire du Maroc qui est  le meilleur performer de la région.

Abdelghani Lakhdar, conseiller économique du chef du gouvernement, s’est livré à son tour à une analyse des obstacles qui obèrent le développement de la  croissance économique du royaume.

«Le pays manque de capital humain à cause d’un enseignement et de formations inadaptées au marché du travail». Les autres freins micro-économiques touchent à la relation des entreprises avec leur environnement comme l’administration, la justice et les relations entre secteur privé et public.

Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane s’est exprimé en se livrant à un véritable hymne au capitalisme et en  se félicitant de la collaboration de la BAD avec le Maroc qui «est son meilleur client».

Optimiste, il a affirmé que le taux de croissance ne cesse de se développer et le Maroc «est en train de s’améliorer» dans tous les secteurs.

Il a confié que sa priorité en arrivant aux affaires était de «contrôler et de redresser les équilibres macro-économiques qui étaient en train d’étrangler l’économie marocaine».  Il s’est dit déterminé à continuer à le faire quitte à toucher à des dossiers sensibles et impopulaires comme la suppression à terme de la caisse de compensation.

Dans un trait d’humour, il a jeté la pierre aux lenteurs administratives et bureaucratiques marocaines en déclarant «je ne sais pas qui c’est qui a fait notre administration mais elle est trop compliquée».

Il a d’ailleurs qualifié ces administrations de «boulets» dont l’Etat doit absolument se débarrasser car l’Etat ne peut plus s’occuper de la gestion  des dossiers comme l’enseignement ou la santé.

«C’est désormais la société elle-même à travers le secteur privé qui doit prendre le relais et à assumer cette responsabilité» en se disant persuadé que cela donnera de meilleurs résultats pour le pays.

Il a conclu en affirmant que malgré cette certitude, il comptait bien «s’occuper des intérêts des laissés pour compte exploités par les puissants sans cœur.»

A un Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur qui s’est cru obligé d’applaudir (seul) à cette belle déclaration d’intention, Benkirane, fidèle à lui-même lui a répondu «tu en fais partie maintenant des puissants mon cher Daoudi».


 

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