Ouishare dit oui à l’économie collaborative
Ouishare veut promouvoir l’économie collaborative comme alternative au capitalisme. Implanté dans plus de 25 pays, l’association débarque au Maroc la semaine prochaine.
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Meryem Elouaar
Le 8 octobre 2014 à 17h14
Modifié 8 octobre 2014 à 17h14Ouishare veut promouvoir l’économie collaborative comme alternative au capitalisme. Implanté dans plus de 25 pays, l’association débarque au Maroc la semaine prochaine.
Collectif, communautaire, associatif, sans but lucratif… Tous ces termes sont bons pour qualifier Ouishare. Né à Paris fin 2011 à l’occasion d’une rencontres entre amis, Ouishare “était à la base une idée pour débattre de l’économie collaborative, de tous ces mouvements participatifs qui émergent, comme le covoiturage’’, raconte Asmaa Guedira, connector à Ouishare.
Le mouvement est constitué d’intellectuels, d’entrepreneurs, de chercheurs, d’acteurs publics, d’entreprises ou de simples citoyens ayant le sens du partage, de la collaboration et de l’ouverture,
“Avec l’ampleur qu’a pris le mouvement, les organisateurs ont décidé de créer une association pour réfléchir à ces différents sujets de manière plus cadrée’’, poursuit-elle. A 3 ans à peine, Ouishare a mis sous son aile des milliers de personnes de par le monde qui aspirent juste à promouvoir une économie collaborative.
Aujourd’hui, Ouishare fédère plus de 3.000 membres dans plus de 25 pays. “Les projets que véhicule le collectif concerne tout un chacun. Ce sont des projets de société’’.
L’ADN de Ouishare est la promotion “des valeurs d’échange des biens, services et idées de manière collaborative, plus horizontale et sans intermédiation ’’. Concrètement, les membres Ouishare proposent “une alternative au capitalisme, pour faire face aux problématiques environnementales ou sociales croissantes, liées notamment aux inégalités sociales, au changement climatique ou à la crise financière’’.
Dit ainsi, l’équipe Ouishare agit principalement sur les volets suivants :
-décryptage des nouveaux modèles pour comprendre leur impact sur l’économie et la société,
-information du grand public, des entreprises et des politiques,
-élaboration des travaux de fond sur des sujets transverses.
De telle manière, Ouishare met en relief des actions associatives ou entrepreneuriales pour trouver les meilleures manières de consommer. Et ce, en étroite collaboration avec le gouvernement et les organismes publics.
Asmaa Guedira, une fervente d’économie collaborative
Diplômée de l’EM Lyon en commerce et entrepreneuriat en 2010, Asmaa a travaillé chez Pricewaterhouse pendant trois ans en tant que consultante en transformation d’entreprise et conduite de changement, avant de se consacrer à plein temps à Ouishare.
Entreprenante, pétillante et fortement impliquée pour la cause, elle a ainsi été désignée comme connector. Sa mission consiste, entre autres, à animer les communautés locales ou des communautés par thème, ou à produire des articles dans le magazine dédié. Tous les 6 mois, les 70 connectors des différents pays se retrouvent dans des villes différentes pour un sommet où ils remettent à plat la stratégie de Ouishare.
Ouishare au New Work Lab
Asmaa constate qu’au Maroc, des communautés collaborative émergent crescendo, à l’instar des espaces de co-working nés à Casa et Rabat. D’ailleurs, Ouishare organise une présentation le 10 octobre au New Work Lab.
La jeune Rbati ambitionne, idéalement, d’organiser un événement satellite de Ouishare, intitulé Ouishare Fest, en mettant l'accent sur les pays émergents (pays arabes et continent africains).
Trois jours durant, différents pointures de l’économie collaborative sont invités pour animer des conférences, séminaires et ateliers de travail.
“Pour le Maroc, je m’occuperai de l’animation de réseau, certes, mais les gens doivent afficher de l’intérêt, de l’énergie, et s’engagent surtout, pour que ce ne soit pas mis aux oubliettes’’, conseille Asmaa, qui espère que Ouishare Maroc soit une plateforme et un hub pour Ouishare dans la région méditerranéenne ou plus largement en Afrique.