La Cour des comptes déplore le grand retard de Maroc Numeric 2013

La Cour de Driss Jettou fait état de faibles taux de réalisation de la plupart des axes du plan Maroc Numéric 2013 (2009-2013). La stratégie de l’ancien ministre Ahmed Reda Chami est qualifiée par la Cour de “sommaire” et manquerait de visibilité. Le taux de réalisation de chacun des axes de ce plan est très faible.

La Cour des comptes déplore le grand retard de Maroc Numeric 2013

Le 21 septembre 2014 à 9h55

Modifié 11 avril 2021 à 2h36

La Cour de Driss Jettou fait état de faibles taux de réalisation de la plupart des axes du plan Maroc Numéric 2013 (2009-2013). La stratégie de l’ancien ministre Ahmed Reda Chami est qualifiée par la Cour de “sommaire” et manquerait de visibilité. Le taux de réalisation de chacun des axes de ce plan est très faible.

La Cour des comptes n’a pas été tendre avec le Plan Maroc numeric 2013.

Cette stratégie lancée en 2009 par le ministre Ahmed Reda Chami, qui devait s’étaler jusqu’en 2013, présente des résultats plutôt mitigés, selon les conclusions de la Cour des comptes.

Le plan avait quatre orientations stratégiques, dont deux, la transformation sociale, et la mise en œuvre de services publics orientés usagers avaient accaparé 83% du budget global du plan, auquel plus de 5 milliards de DH de ressources avaient été allouées.

Pour le premier axe de transformation sociale, la Cour des comptes estime que 11% seulement des actions programmées ont été réalisées.

Cet axe, visant principalement les établissements d’enseignement et la population scolaire s’est décliné en plusieurs programmes, le plus connu étant le programme Nafida et Injaz, par lequel on a octroyé aux élèves et enseignants des ordinateurs avec connexion internet à des prix subventionnés.

Si le programme d’équipement en ces “valises multimédia” (VMM) a été réalisé à hauteur de 71%, l’équipement des salles multimédias et des infrastructures scolaires n’a pas suivi ce rythme, et ne s’est concrétisé qu’à 24%. Par ailleurs, 20% des projets dans cet axe ont été carrément abandonnés. “C'est le cas du projet de promotion d’équipement à  bas prix et du projet GENI-SUP relatif à la mise en place d’un système d’information au  niveau des universités,” précise la Cour des comptes.

L’axe 2 qui vise la mise à niveau des services publics à l’usage numérique affiche également des niveaux bas réalisations et un taux d’abandon de projets initiaux assez élevé. Ainsi, seulement 36% des projets de E-gouvernement sont opérationnels, 38% en retard et 22% semblent avoir été délaissés.

L’exemple du projet du numérisation de l’état-civil est édifiant.

Doté d’un budget de 600 MDH, ce projet qui consiste en la numérisation des actes de naissances en la disposition des administrations sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, s’est limité à 4,5 millions d’actes à Casablanca.

Le projet watiqa.ma, une sorte de moukataâ en ligne, et qui devait la numérisation de l’état-civil, continue d’être en expérimentation sur quelques sites uniquement.

La Cour des comptes ne lui présage, d’ailleurs, aucun succès commercial, vu le prix pratiqué par extrait d’un acte numérique, fixé à 20 DH, que seuls 2% des Marocains sont prêts à débourser sur Internet, selon un sondage de l’ANRT, repris par la Cour.

Du côté de l’industrie de l’offshoring, la Cour relève une augmentation du chiffre d’affaires du secteur, passé de 0,7 MMDH en 2008 à 2 MMDH en 2012, alors que l’objectif initial était de 6 MMDH.

La Cour ajoute que sur plusieurs indicateurs de suivi de la stratégie en la matière, seul celui du chiffre d’affaires a été suivi. En revanche, l’information manque à la Cour pour apprécier les retombées de la stratégie sur les ressources humaines. “3.000 profils offshoring TI ont été formés dans une opération d’urgence, mais les informations manquent pour évaluer  l’avancement de la formation de 30.000 autres profils que la stratégie a défini comme des  besoins du secteur TI,” explique le document.

 

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