Le bien-être attire 2,2 millions de touristes au Maroc
En abritant le Sommet mondial du spa et du bien-être, qui se tient jusqu’au 12 septembre à Marrakech, le Maroc entend tirer profit d’une niche qui rapporte gros. Mais le pays a-t-il les moyens de ses ambitions ?
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Bilal Mousjid
Le 11 septembre 2014 à 11h02
Modifié 11 septembre 2014 à 11h02En abritant le Sommet mondial du spa et du bien-être, qui se tient jusqu’au 12 septembre à Marrakech, le Maroc entend tirer profit d’une niche qui rapporte gros. Mais le pays a-t-il les moyens de ses ambitions ?
Présenté dans la Vision 2020 comme une niche à forte valeur ajoutée, le créneau « bien-être et santé » n’en est encore qu’à ses balbutiements. « On voudrait que le Maroc devienne une destination de tourisme de bien-être qui, couplé au tourisme culturel, donnera à l’activité un nouvel élan », lance le président du directoire de la Société marocaine d'ingénierie touristique (Smit), Imad Barrakad, lors du Global Spa & Wellness Summit, qui réunit quelque 450 dirigeants d’une vingtaine de pays.
Un vœu pieux ? Un objectif plutôt réaliste, selon Neil Jacobs, vice-président et coorganisateur du sommet : « Il y a un potentiel important qu’il convient de développer ». Il en veut pour preuve une étude, réalisée par le Stanford Research Institute, selon laquelle le Maroc aurait attiré, en 2013, 2,2 millions de touristes grâce à cette niche, soit plus de 12% qu’en 2012. Côté recettes, il est question de quelque 250 M de dollars, ce qui place le Maroc comme deuxième destination « spa et bien-être » dans la région Mena, et 35ème à l’échelle mondiale.
Présenté ainsi, ce filon semble bien juteux, mais des 1.700 spa que compte le royaume, selon le même institut, seuls 300 répondraient aux normes internationales en vigueur. C’est que l’étude, un peu approximative, intègre les hammams, qui, eux, n’obéissent à aucun standard international. « Il est vrai qu’au Maroc, il n’existe encore aucun cadre réglementaire, mais tout se fera au fur et à mesure du développement de cette niche », nuance Imad Barrakad. Au manque de standards s’ajoute un autre défi autrement plus handicapant : la formation. Une filière à l’OFPPT dédiée au bien-être est à l’étude actuellement.
Mais au-delà de ce filon, et du potentiel qu’il représente, c’est de toute la Vision 2020 qu’il est question. « Si, par exemple, Saïdia se dote de produits wellness, elle pourra fonctionner toute l’année. L’idée est de faire en sorte que le culturel, le balnéaire et le wellness puissent former des produits complémentaires les uns aux autres. » Encore faut-il que les stations balnéaires se dotent d’une capacité litière suffisante, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.