L'ANRT espère pouvoir supprimer toutes les puces anonymes d'ici mars 2015

L’ANRT lance une vaste campagne de communication sur les nouvelles règles d’identification des abonnés mobiles, et espère stopper définitivement la vente des cartes SIM anonymes pré-activées avant le 31 mars 2015, date à laquelle le gendarme des télécoms fera le point sur la situation. 

L'ANRT espère pouvoir supprimer toutes les puces anonymes d'ici mars 2015

Le 10 septembre 2014 à 19h58

Modifié 10 septembre 2014 à 19h58

L’ANRT lance une vaste campagne de communication sur les nouvelles règles d’identification des abonnés mobiles, et espère stopper définitivement la vente des cartes SIM anonymes pré-activées avant le 31 mars 2015, date à laquelle le gendarme des télécoms fera le point sur la situation. 

Depuis le 1er avril 2014, les opérateurs télécoms sont tenus de veiller à ce que tout acheteur d’une carte SIM soit identifié, conformément à la réglementation en vigueur.  En clair, cela signifie que des renseignements doivent être exigés à l’achat d’une carte prépayée ou d’un modem USB 3G (nom, prénom, adresse, et une copie d’une pièce d’identité officielle).

Dans une déclaration à Médias 24, Widad Jeghalef, Chef de division suivi des licences et audits externes à l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), explique que cette mesure permet de formaliser les relations contractuelles entre les abonnés mobiles et les opérateurs, tout en garantissant les droits et obligations des deux parties.

«L’identification des abonnés mobiles constitue une obligation réglementaire prévue dans le cahier des charges des opérateurs. Elle leur permet de respecter la réglementation en vigueur, de disposer d’une base de données fiable et de lutter davantage contre les détournements du trafic. Pour les abonnés, l’identification leur permet de disposer d’un contrat qui les lie avec leurs opérateurs, avec tous les avantages que cela comporte», ajoute-t-elle.

Ce qu’elle ne dit pas, c’est que pour la sécurité du Maroc aussi, il est préférable que chaque numéro soit identifiable en cas de besoin.

Une vaste campagne de communication

 Pour accompagner cette opération, le gendarme des télécoms a mis en place une vaste campagne  de communication. «Nous avons envoyé un communiqué de presse en arabe et en français le 11 février 2014, c’est-à-dire avant même la mise en place de la décision d’identification. Ensuite, il y a eu des additifs qui ont été faits par l’ANRT pour expliquer certaines mesures. Nous avons également sensibilisé les opérateurs sur le fait qu’à partir du 1er avril 2014, les cartes en circulation mais pas encore activées doivent être désactivées. On parle évidemment du stock non vendu. Depuis le début, cela se passe en concertation avec les opérateurs, qui ont par ailleurs toujours collaboré. L’ANRT a fait un suivi de cette action», relate Widad Jeghalef.  

Un mois plus tard, l’ANRT a mené enquête une l’ensemble du territoire marocain. Des agents assermentés ont participé à cette mission, en se rendant à des points de vente, formels et informels. Actuellement, l’ANRT lance une nouvelle campagne de sensibilisation dans la plusieurs supports de presse arabophone.

Des résultats positifs selon l’ANRT

 Dès le 1er avril dernier et l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de sécurité de l’ANRT, les 3 opérateurs ont immédiatement désactivé leurs cartes SIM restées en stock et pas encore utilisées.

«Désormais, l’identité est exigée dans tous les points de vente. C’est le vendeur qui remplit lui-même l’information, car il faut savoir qu’au début, certains opérateurs permettaient l’auto-identification. Mais nous l’avons interdite puisque les informations sur les abonnés pouvaient être biaisés étant donné que le client pouvait lui-même entrer son identité. Mais ces canaux ont été fermés et aujourd’hui, toute identification passe par un vendeur ou l’agent de l’opérateur», nous confie Widad Jeghalef.

Malgré ces résultats positifs, les cartes SIM anonymes continuent d’envahir le marché informel. «Il est vrai que dans certaines régions, on peut encore trouver des cartes activées, mais cela reste très rare. L’hémorragie a été stoppée. D’ailleurs, si on trouve qu’il y a des cartes dans l’informel, nous prévenons les opérateurs, et ils font le nécessaire normalement. Mais quoi qu’il en soit, les premiers résultats sont positifs puisque le nombre de carte SIM anonymes a considérablement baissé», assure Mme Jeghalef, qui refuse néanmoins de communiquer les chiffres.

Il convient de noter que contrairement a ce qui a été annoncé dans plusieurs médias, il n’est pas certain que tous les numéros non identifiés après le 1er avril 2015 seront suspendus.

«Nous ferons le point définitif sur la situation  le 31 mars 2015. C’est à cette date là que l’ANRT prendra sa décision. Cela pourrait en effet être la désactivation, mais pour le moment rien n’est sûr, nous préférons attendre le moment opportun. Cela dit, nous espérons arriver à 100% d’identification. Si les opérateurs font du bon boulot, nous n’aurons pas à procéder à une désactivation des cartes», conclut Mme Jeghalef.


 

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