On ne sait que très peu d'informations sur le secteur du conseil au Maroc. Ces cabinets qui élaborent les plans sectoriels, la réorganisation des structures et des ressources humaines, des infrastructures et des systèmes d'information... ne sont en fait pas regroupés sous une seule entité à même de donner une forme précise au secteur, avec des chiffres, des orientations et des indicateurs de parts de marché.

Récemment, l'émission, sur la place de Casablanca, d'un programme de billets de trésorerie par l'un de ces cabinets, Valyans, nous a permis d'y voir plus clair. La note d'information de la levée de cette dette de court-terme comporte des éléments, propres à Valyans certes, mais qui permettent d'apprécier plus ou moins le secteur.

Valyans précise dans sa note, son incapacité à déterminer le nombre d'intervenants sur ce secteur.

Selon Valyans, le Maroc est passé par une période de grosses commandes publiques portant sur l'élaboration de stratégies axiales (Maroc Vert, Emergence...). Actuellement, les cabinets opèrent plus dans l'accompagnement et la mise en œuvre de ces stratégies.

Les établissements financiers sont également de gros clients, avec tous les besoins de mise à niveau par rapport aux règles prudentielles (Bâle II et III, Solvency..). Les PME restent frileuses pour des raisons à la fois financières et culturelles.

Le secteur est, par ailleurs, de plus en plus concurrentiel, avec l'arrivée sur le marché domestique de grands noms internationaux, une dizaine selon la note d'information.

Dans le secteur où opère Valyans, le conseil en stratégie et en organisation, 4 cabinets ont un chiffre d'affaires qui dépasse 50 MDH. Ils sont suivis par 5 opérateurs cumulant des revenus de plus de 10 MDH, ainsi que les petits, plus nombreux, dont le chiffre d'affaires est inférieur à 10 MDH.

Boston consulting group reste en tête, avec un chiffre d'affaires en 2012 compris entre 200 MDH et 250 MDH, suivi de Mckinsey (près de 150 MDH) et Valyans qui dépasse 100 MDH.