Les syndicats s’opposent au départ à la retraite des enseignants en fin d’année scolaire
Le décret-loi voté le 1er septembre s’est attiré les foudres des centrales syndicales les plus représentatives qui demandent son annulation. La mesure concerne 9.000 enseignants selon le gouvernement.
Les syndicats s’opposent au départ à la retraite des enseignants en fin d’année scolaire
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Amine Belghazi
Le 5 septembre 2014 à 11h12
Modifié 5 septembre 2014 à 11h12Le décret-loi voté le 1er septembre s’est attiré les foudres des centrales syndicales les plus représentatives qui demandent son annulation. La mesure concerne 9.000 enseignants selon le gouvernement.
Les centrales syndicales les plus représentatives se sont réunies mercredi 3 septembre afin d'unir leurs positions face au décret-loi adopté par les deux commissions relevant respectivement de la chambre des représentants et de la chambre des conseillers. Ce texte prévoit de retarder l’âge du départ en retraite des enseignants, et ce afin de palier au manque en terme d'effectifs.
Publié dans le bulletin officiel le 2 septembre, ce texte fixe l’âge de départ à la retraite à 65 ans et permet à l’administration de retarder le départ à la retraite des enseignants ayant atteint l’âge de la retraite jusqu’à la fin de l’année scolaire ou universitaire, plutôt que de les libérer à la fin du mois de décembre de l’année à laquelle ils ont atteint l’âge limite. Cette décision s’applique à quelques 9.000 enseignants, d'après Mohamed Moubdii, ministre chargé de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, cité par la MAP.
Les syndicats se sont donc réunis pour dénoncer cette décision qu’ils jugent « dangereuse et unilatérale ». La CDT, FDT et l’UMT, signataires du communiqué conjoint, appellent à l’annulation urgente de ce décret-loi. Et dénoncent la politique de gel des discussions avec les partenaires sociaux entreprise par le gouvernement, et son action préméditée de transférer les dossiers épineux devant les instances à caractère consultatif, à l’image du projet de réforme du régime civil des pensions de retraites qui se trouve, actuellement, entre les mains du CESE.
Pourtant, contrairement à ce que certains entendent, le décret-loi ne repousse pas l’âge de départ à la retraite. Larbi Habchi membre de la commission technique chargée de la réforme des retraites précise que « le décret-loi ne repousse pas l’âge de départ à la retraite. L’âge limite de 65 ans ne s’applique qu'aux enseignants du cycle supérieur, et ce n'est pas nouveau. » Selon Larbi Habchi, la seule nouveauté concerne le maintien des enseignants chercheurs et des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale jusqu’à la fin de l’année scolaire à cheval sur l’année civile de leur départ en retraite.
Il est à noter également que, durant cette période, les fonctionnaires qui auront atteint l’âge de départ en retraite avant fin décembre 2014, ne toucheront leurs pensions de retraite qu’après l’écoulement de l’année scolaire ou universitaire.
Quoiqu’il en soit, les trois centrales syndicales se préparent d’ores et déjà à riposter. Elles font appel à leurs représentations afin de mobiliser leurs moyens, en vue de contrer les décisions « impopulaires » du gouvernement.
C’est d’ailleurs le cas à Oujda, où le bureau régional du syndicat national de l’enseignement, affilié à la FDT a organisé, ce mercredi matin, un sit-in de protestation contre la décision de prolongement de l’activité des enseignants atteignant l’âge de la retraite.