Les deux faits remontent à janvier 2014, lorsque le CAPM a été contacté pour deux incidents isolés. Il s’agit, pour le premier cas d’un adulte qui a souffert d’hypotension accompagnées de palpitations après avoir renversé le liquide sur sa main. Le deuxième cas est celui d’un enfant de 4 ans qui aurait avalé une gorgée du liquide. Heureusement, il n’a présenté aucun symptôme d’intoxication.

Si les deux cas précités ont eu de la chance, ce n’est pas le cas partout. Dans son alerte, le CAPM cite les Etats Unis en exemple. Durant l’année 2013, les centres antipoison américains ont recensés 1.414 cas d’intoxication, et 651 autres depuis le début de cette année. Les cas répertoriés concernent principalement des enfants ayant été soumis au contact, ou ayant avalé le liquide.

Dans leur composition, les liquides pour cigarettes électroniques contiennent, en plus de la nicotine d’une concentration allant de 6 à 24 milligrammes par cartouche, un compostant pouvant entraîner des effets toxiques s’il est consommé en très fortes doses. Il s’agit du propylène glycol. Une fois inhalée, cette molécule produit des irritations des voies respiratoires, de la peau et au niveau des yeux, et peut même entraîner une neurotoxicité. Quant à l’intoxication par la nicotine, ses effets sur les sujets peuvent aller de simples troubles gastro-intestinaux aux troubles cardiovasculaires, respiratoires ou neurologiques qui peuvent être fatals.

Pour rappel, le ministère de la Santé avait formellement déconseillé la consommation de la cigarette électronique, en se basant sur la position de l’Organisation mondiale de la santé qui n’a pas confirmé l’innocuité de la cigarette électronique, ni son efficacité comme moyen de sevrage tabagique.

Depuis quelques mois, de nouvelles marques et produits ont fait leur apparition dans les commerces spécialisés et chez les buralistes. Ceci se passe au moment où le marché de la cigarette électronique souffre d’un grand vide juridique.