Cliniques privées, la polémique enfle

Le projet de loi autorisant l’ouverture du capital des cliniques aux investisseurs continue à faire couler beaucoup d’encre. Le dernier épisode qui fait l’actualité de ces derniers jours est le démenti de Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS et actuel ministre de l’Habitat. Les explications.  

Cliniques privées, la polémique enfle

Le 24 juillet 2014 à 15h48

Modifié 24 juillet 2014 à 15h48

Le projet de loi autorisant l’ouverture du capital des cliniques aux investisseurs continue à faire couler beaucoup d’encre. Le dernier épisode qui fait l’actualité de ces derniers jours est le démenti de Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS et actuel ministre de l’Habitat. Les explications.  

Nabil Benabdellah dément des propos qu’il aurait exprimés lors d’une rencontre du 12 décembre 2013. Une réaction qui vient suite à la diffusion le dimanche 20 juillet, sur une chaîne de télévision nationale d’un reportage, durant lequel le Dr Mohamed Naciri Bennani, secrétaire général du syndicat national des médecins du secteur libéral, SNMSL, a rapporté des déclarations des déclarations qu’il prête à Nabil Benabdellah.

Le contexte, selon Dr Bennani. A Rabat, dans le quartier Youssoufia, ce jeudi 12 décembre 2013, une réunion de travail qui entre dans le cadre d’un programme établi au niveau du fonds de défense de la santé. Des personnalités ont participé à la rencontre, Fouad Khattabi, représentant de l’organisation démocratique des commerçants et des artisans, ODCA, le professeur Mustapha Chennaoui, secrétaire général du syndicat national de la santé affilié à la CDT, Salaheddine Lemaizi, représentant d’ATTAC Maroc, Said Ferhat, vice-président du syndicat national des pharmaciens du Maroc, Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, Abderrahim Bensar, membre du bureau du PPS et Dr Mohamed Naciri Bennani, secrétaire général du SNMSL.

Cette réunion n’est pas la première. D’autres réunions de ce genre s’étaient tenues auparavant en présence notamment de Driss Lachgar, secrétaire général de l’USFP ou encore des groupes parlementaires. "Le groupe parlementaire du PJD nous avait avisé qu’il saisirait le Conseil économique et social, le CESE, pour l’examen du projet de loi sur l’exercice de la profession de médecin", confie Dr Badredinne Dassouli, président du SNMSL.

Auprès du CESE, Médias24 apprend qu’aucune saisine n’a été effectuée à ce sujet. "Nous avions été saisis par le chef du gouvernement en novembre 2013 pour la réalisation d’un rapport sur les soins de santé de base au Maroc. Document rendu en décembre 2013", explique une source autorisée auprès de l’institution. Pas plus.

Retour à cette fameuse réunion de décembre 2013, Dr Naciri Bennani poursuit sa narration, telle qu’il l’a fait à la télévision. "Après les félicitations d’usage et avoir souligné le fait que nous ne nous battons pas pour des intérêts corporatifs, Nabil Benabdellah a annoncé qu’il ne se permettrait pas d’agir à l’encontre de l’idéologie de son parti et de vendre la santé des citoyens aux commerçants", raconte Dr Mohamed Naciri Bennani, secrétaire général du syndicat national des médecins du secteur libéral, SNMSL.

En s’adressant directement au Dr Naciri Bennani, le chef du PPS a déclara selon la version du narrateur: "vous savez très bien que ce projet de loi n’est pas un projet du ministre de la Santé, ni du PPS et non plus de gouvernement", relate notre interlocuteur. «Nabil Benabdellah a également dit que lorsque Lhoucine Ouardi, le ministre de la Santé, a reçu ce projet de loi, il est venu lui demander conseil", précise-t-il. "Nabil Benabdellah lui a suggéré de présenter ce projet de loi, tout en réalisant un rapport soulignant que ce texte rencontre une grande opposition. Et qu’il reviendrait aux parlementaires de le refuser", ajoute notre source.

Interrogé par le portail Goud, Nabil Benabdellah a catégoriquement nié les propos qu’on lui a prêtés.

L’examen de ce projet de loi par les élus de la nation promet une rentrée parlementaire tendue.  Certains syndicats, comme la CDT, sont déjà monté au créneau pour dénoncer les conséquences de l’investissement mercantile sur l’accès aux soins des populations. Face à un système de santé publique défaillant, l’augmentation du coût de l’acte médical favorisera davantage l’exclusion d’une grande majorité des citoyens.

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