Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et frustration
Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1er octobre prochain, a été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les exportateurs de tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice contre l'UE.
Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et frustration
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
B.B.
Le 22 juin 2014 à 19h29
Modifié 22 juin 2014 à 19h29Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1er octobre prochain, a été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les exportateurs de tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice contre l'UE.
C’est en effet une moyenne pondérée du prix de toutes les variétés qui servira au calcul de la valeur forfaitaire. Cette mesure ne concerne que les exportations marocaines effectuées dans le cadre contingenté.
Les professionnels contactés par Médias 24 relèvent tous que l’Etat marocain les a soutenus. Pendant les négociations, le contact était permanent avec le ministère de l’Agriculture.
En plus du sentiment de soulagement perceptible, quelques remarques :
-pour Hassan Benabderrazik, économiste et négociateur des accords de 2003, il est trop tôt pour mesurer l’effet et il faudra attendre de connaître le nouveau système en détail, éventuellement faire une première évaluation quelques mois après son entrée en vigueur. Selon la même source, le communiqué de la commission européenne a déjà le grand mérite de reconnaître les droits marocains.
-pour plusieurs sources informées, l’accord est bon, mais le nouveau système sera amélioré à l’avenir.
-pour la FIFEL, Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes, l’accord est une bonne chose mais il ne fait que rétablir le Maroc dans une partie de ses droits. Pour défendre ces droits, la FIFEL envisage toujours d’aller en justice contre l’UE.
Le communiqué de la FIFEL
La FIFEL a publié dimanche en fin de journée le communiqué suivant qui explique sa position :
“En fait, il ne s'agit en aucun cas d'une concession de la part de l'UE.
“Cependant, la VFI mixte ou VFI prenant en considération tous les produits de segmentation de la Tomate, les nouveaux circuits de distribution (grandes surfaces) et bien évidemmentla moyenne pondérée , est un "DROIT" que nous avons toujours réclamé et qui a été bafoué par l'UE durant plusieurs années .
“Des millions d'euros ont été payés (injustement) par les producteurs exportateurs marocains à l'UE à cause justement du fait que la dite VFI était calculée dans "l'Opacité" totale pénalisant les opérateurs marocains. La preuve en est que la DG Agri [de la commission européenne, ndlr] a accepté aujourd'hui de la reconsidérer (la VFI) ,et nous estimons que ce n'est pas en tant que concession mais comme respect à l'application de la loi.
“Il n'y a que la méthode déductive (pratique légale) qui peut nous permettre de rester à notre niveau d'exportation actuel. Sinon l'origine Maroc perdra quelque130.000 tonnes de son potentiel exportable, ce qui risque d'avoir des conséquences désastreuses sur le marché national et sur la rentabilité et donc sur la continuité de l'activité.
“Ceci conduira forcément àla réduction des superficies, la perte des investissements réalisés dans le cadre d'une vision claire inscrite dans l'accord bilatéral entre le royaume du Maroc et l'UE, la perte de dizaines de millier d'emplois et la dégradation d'un secteur qui participe à absorber une partie du grand déficit dans la balance commerciale entre le Royaume et l'UE.
“Parallèlement, il faut saluer tous les efforts déployés par les différents intervenants marocains dansce dossier et en particulier ceux du ministère de l’Agriculture qui était toujours à nos cotés.
“Ceci dit, le recours à la justice reste la seule et unique alternative devant la profession.“