L’ONU dénonce la traite humaine au Maroc

Un rapport de l’ONU note une augmentation des cas de prostitution au Maroc où des réseaux opèrent, notamment dans le Nord. Dans le Golfe, plusieurs centaines de Marocaines sont aussi victimes d’exploitation sexuelle.

L’ONU dénonce la traite humaine au Maroc

Le 19 juin 2014 à 10h34

Modifié 19 juin 2014 à 10h34

Un rapport de l’ONU note une augmentation des cas de prostitution au Maroc où des réseaux opèrent, notamment dans le Nord. Dans le Golfe, plusieurs centaines de Marocaines sont aussi victimes d’exploitation sexuelle.

Le rapport sur la traite d’êtres humains au Maroc, remis par Joy Ngozi Ezeilo, rapporteur spécial de l’ONU, a de quoi inquiéter. Les données récoltées auprès des organisations nationales et internationales révèlent que le nombre de victimes de la traite a nettement augmenté au Maroc, et plus particulièrement dans le Nord.

Ses principales victimes sont issues de pays de l’Afrique subsaharienne ou du Sud-Est asiatique. Les femmes et les filles issues de la migration sont destinées à l’exploitation sexuelle, tandis que les hommes sont orientés vers le travail forcé ou servile.

Cette tendance alarmante est accompagnée d’un manque de statistiques. En effet, ni les institutions publiques, ni la société civile ne dispose de données chiffrées pour évaluer l’ampleur du phénomène. Seules quelques instances apportent leurs statistiques partielles, à l’image de l’ONG Médecins sans frontières qui a déclaré avoir prodigué des soins médicaux et une aide psychologique à environ 700 victimes de violences sexuelles, parmi lesquels l’organisation a recensé 240 victimes de la traite.

Les victimes sont majoritairement des femmes nigérianes, congolaises ou ivoiriennes, sous l’emprise d’un réseau de trafiquants nigérians qui opère depuis près de dix ans dans la ville de Tanger, sans jamais être inquiété.

De son côté, le ministère de la Justice avance ses chiffres. En 2011, 164 cas d’exploitation sexuelle ont été relevés, dont un peu plus de la moitié ont donné lieu à des poursuites. La Gendarmerie royale avance, quant à elle, le chiffre de 20 cas signalés de pornographie mettant en scène des enfants durant l’année 2012.

Vue de l’extérieur, la traite concerne aussi les Marocaines travaillant à l’étranger, et plus précisément aux Emirats Arabes Unis, où elles représentent 70% des expatriés marocains. Les derniers chiffres en date, relevés par Joy Ngozi Ezeilo, remontent à 2007. Ils ont été révélés suite à une enquête réalisée par l’Observatoire de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Mes conclusions sont édifiantes : entre 2002 et 2007, environ 2.500 filles ont été emmenées dans les pays du Golfe à des fins d’exploitation sexuelle et de prostitution. La même enquête révèle que leur recrutement se fait principalement dans les villes de Rabat et Casablanca.


 

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