“Torturez un homme, il vous racontera n’importe quoi”, la nouvelle campagne choc d’Amnesty International

“Torturez un homme, il vous racontera n’importe quoi”, la nouvelle campagne choc d’Amnesty International

Le 18 juin 2014 à 15h08

Modifié 27 avril 2021 à 22h28

Pour dire « Stop à la torture », l’antenne belge de l’ONG des droits de l’homme, Amnesty International, livre une campagne poignante, en collaboration avec des personnalités telles que le rocker Iggy Pop, le créateur Karl Lagerfeld ou encore le Dalaï Lama.

Pour lutter contre « les humiliations, les simulacres d’exécution, les brûlures, la privation de sommeil, la torture à l’eau, contre de longues heures dans des postures contorsionnées, l’utilisation de tenailles, de substances médicamenteuses et de chiens », l’organisme recourt à une arme efficace, quoique un brin troublante : le second degré et l’humour, associés au slogan percutant « Torturez un homme, il vous racontera n’importe quoi ».

Nous découvrons en effet dans une série de clichés, les personnalités, précédemment citées, grimées, aux visages tuméfiées, sévèrement battus, prononçant des phrases en totale contradiction avec leurs convictions intimes.

 

 

Ainsi la star du rock assure que « l’avenir [de son genre musical] c’est Justin Bieber », Karl Lagarfeld déclare que « le sommet de l’élégance, c’est la chemise hawaïenne et les tongs » tandis que le Dalaï Lama reprend la maxime désormais célèbre et hautement critiquée, proférée par le publicitaire Jacques Séguéla en 2009 : «  Un homme qui n’a pas de Rolex à 50 ans a raté sa vie »…

Bien que la campagne de sensibilisation, véhiculée sous le hashtag second degré sur le réseau social Twiter, parvienne à vous décrocher un sourire (suivi d’un sentiment de gêne incontrôlable), elle n’en aborde pas moins un sujet des plus graves.   Pour l’ONG, la torture n’est ni plus ni moins qu’une « pratique odieuse, barbare et inhumaine. Elle est totalement illégale. Rien ne saurait la justifier. C’est une pratique indéfendable, contre-productive, qui corrompt l’état de droit et le remplace par la terreur ».

Des arguments chocs qui légitiment amplement l’existence de cette récente campagne, publiée mardi 17 juin et adressée essentiellement à cinq pays cibles, dont le Maroc en première ligne, suivis de l’Ouzbékistan, les Philippines, le Nigéria et le Mexique. Amnesty International mise sur ces nations choisies également pour « le potentiel d’influence régionale » qu’elles représentent. « Une amélioration dans l’un de ces pays pourra entraîner une amélioration dans les pays voisins » indique l’ONG qui compte sur le volet pédagogique et l’importance de l’exemplarité.

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