Prime à la casse, les revendications des grands taxis

Les grands taxis espèrent à leur tour bénéficier de la tant attendue prime à la casse pour troquer leurs Mercedes vétustes contre des véhicules neufs. Mais pas à n’importe quel prix…

Prime à la casse, les revendications des grands taxis

Le 22 mai 2014 à 17h45

Modifié 22 mai 2014 à 17h45

Les grands taxis espèrent à leur tour bénéficier de la tant attendue prime à la casse pour troquer leurs Mercedes vétustes contre des véhicules neufs. Mais pas à n’importe quel prix…

Pas moins de 30.000 véhicules, sur 45.000 que compte tout le pays, seront concernés. Leur âge dépasse, pour la plus grande partie, dix ans, ce qui constitue un danger.

Les petits taxis en ont bénéficié, il y a plus de quatre ans ; les autocars en bénéficient depuis l’adoption de la loi de Finances. Mais malgré les nombreux effets d’annonce, le grand taxi reste le parent pauvre de cette prime incitative.

Depuis quelques semaines, une lueur d’espoir commence toutefois à se profiler parmi les professionnels. «Une commission interministérielle s’est tenue la semaine dernière. Il semble que les choses avancent bien», nous annonce Abdelhadi Samad, syndicaliste de l'Union générale des entreprises et des professions (UGEP).

Même son de cloche du côté de Mustapha Chaaoune, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT), qui affirme que la commission a approuvé récemment la prime, laquelle figurera dans la prochaine loi de Finances.

Bientôt donc le renouvellement du parc vétuste? Rien n’est moins sûr. D’abord, parce que le gouvernement préfère pour l’heure garder le silence sur ce point. La seule réponse que nous ayons pu obtenir est que cette mesure est bien prévue. «Nous avons constaté que la vétusté des taxis est à l’origine de nombreux accidents. Elle permettrait en plus une économie de carburant», précise une source gouvernementale.

Mais faut-il encore que le gouvernement et les professionnels tombent d’accord. Tant les revendications de ces derniers semblent ambitieuses. Ils réclament d’abord une prime à hauteur de 50 % ou 60 %, voire de 70 % du prix d’achat du nouveau véhicule. «Il faut savoir que la voiture qu’il propose en remplacement, un Dacia Logy, coûte entre 140.000 et 170.000 DH. La plupart d’entre nous n’en a pas les moyens», explique Mohamed Regani de la Confédération nationale du travail.

Pour la majorité des taxieurs, c’est là où le bât blesse, justement. «Pourquoi veulent-ils nous imposer une marque? Qu’ils nous donnent une prime plafonnée et que chacun choisisse la voiture qui lui convient le mieux», proposent nos trois interlocuteurs. Il faut, insistent-ils, que la voiture en question soit robuste, comme leur chère vielle Mercedes, qu’elle puisse contenir sept personnes, dont le chauffeur, et qu’elle ait quatre portes.

Abdelhadi Samad a une autre proposition, un tantinet plus ambitieuse : distinguer les taxis «inter-villes» des taxis touristiques. On donnerait, suggère le syndicaliste, de 80.000 à 100.000 DH aux premiers et de 120.000 à 140.000 DH aux deuxièmes. Et que les deux aient droit à la publicité, comme les bus. Sur ce dernier point, nos syndicalistes sont tous d’accord. «C’est un moyen de transport comme les autres»

Leurs revendications seront-elles entendues? Wait and see !


 

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