Au 1er trimestre, le déficit budgétaire repart à la hausse

La Direction des études et des prévisions financières du ministère de l’Economie et des finances publie la Note de conjoncture de mai 2014. Si les recettes ordinaires se comportent bien, les dépenses sont à la hausse. Résultat : malgré les efforts de décompensation, le déficit budgétaire s’est accru.  

Au 1er trimestre, le déficit budgétaire repart à la hausse

Le 22 mai 2014 à 15h44

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

La Direction des études et des prévisions financières du ministère de l’Economie et des finances publie la Note de conjoncture de mai 2014. Si les recettes ordinaires se comportent bien, les dépenses sont à la hausse. Résultat : malgré les efforts de décompensation, le déficit budgétaire s’est accru.  

Les recettes ordinaires sont en hausse de 6,8% en glissement annuel et atteignent 52,7 milliards de DH à fin mars 2014. Cette hausse est imputable pour plus de la moitié à un accroissement des recettes fiscales (+3,9%) qui s’élèvent à 48 milliards de DH.

Du côté des impôts directs qui atteignent 22,6 milliards de DH, ce sont en particulier les recettes de l’IS qui se portent nettement mieux que l’an dernier : elles sont en hausse de 11,9% en glissement annuel à 13,4 milliards de DH, alors qu’à la même période l’an dernier elles étaient en baisse de 21,5%. Il faut souligner que cette hausse est obtenue en dépit de la diminution des versements de gros contributeurs tels que BAM ou l’OCP.

Du côté des impôts indirects qui atteignent 19,2 milliards de DH, ce sont les recettes de TIC qui connaissent la hausse la plus marquée (+20% atteignant ainsi 6,2 milliards de DH) et plus particulièrement la TIC sur les produits énergétiques (+30,2% à 3,8 milliards de DH). Les recettes de TVA, en revanche, sont en recul de 2,5% à 13 milliards de DH, sous l’effet d’une diminution des recettes de TVA intérieure de 11,7%, alors que celles de TVA à l’importation ont connu une croissance de 4,4%.

La hausse des recettes non fiscales de 62,6% en glissement annuel (4,2 milliards de DH) s’explique par un don de 2,1 milliards de DH octroyé par les pays du CCG.

… mais moins que les dépenses…

Les dépenses ordinaires se sont accrues de 2,7% en glissement annuel pour atteindre 56,5 milliards de DH. Cette hausse s’explique principalement par celle du poste des autres biens et services (+11,8%) qui atteint ainsi 13,8 milliards de DH tandis que les dépenses de personnel ont augmenté de 1,5% à 26,5 milliards de DH.

En revanche, les dépenses de compensation sont en recul de 3,7% en glissement annuel. Il faut cependant noter que sur les 35 milliards de crédits alloués à la compensation dans la LF2014, 10,2 milliards ont d’ores et déjà été consommés en fin de premier trimestre, soit près de 30%, pour 25% de temps écoulé. Les efforts de décompensation devront donc se poursuivre pour éviter un dépassement du poste budgétaire.

Enfin, les dépenses d’investissement sont en hausse de 30% en glissement annuel et atteignent 16,1 milliards de DH à fin mars 2014.

… si bien que le déficit se creuse

Le déficit budgétaire à fin mars 2014 atteint 19 milliards de DH, contre 16,6 milliards à fin mars 2013. Ce déficit, corrigé des retards de paiements, a été financé intégralement par recours au marché intérieur, du fait d’un flux extérieur négatif de 2,5 milliards de DH.

Il faut cependant noter que le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires est en hausse : il atteint 93,3% à fin mars 2014 contre 89,8% à fin mars 2013, reflétant ainsi le fait que la hausse du déficit est en grande partie imputable à la hausse des dépenses d’investissement. Le déficit ordinaire a, en effet, diminué de 5,6 milliards de DH à fin mars 2013 à 3,8 milliards de DH à fin mars 2014.

Toutefois, pour respecter l’objectif de déficit budgétaire de 65,757 milliards de DH inscrit dans la LF2014, un effort de maitrise des dépenses est sans doute inévitable.

 

Le document est consultable sur le portail du ministère des Finances

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