C’est là le principal argument présenté par Amy Webb, PDG du groupe Webbmedia, stratège et personnalité très influente sur les thématiques du net. La spécialiste recommande d’éviter autant que faire se peut de diffuser les clichés de vos bambins sur les innombrables réseaux sociaux qui animent notre quotidien.

Si l’experte tire la sonnette d’alarme, c’est majoritairement pour défendre le droit à la vie privée des enfants, adolescents et futurs adultes qui vivront et verront l’avènement des logiciels de reconnaissances faciales, qui n’en est qu’à ses balbutiements, précise le magazine Sciences et Vie.

Les réseaux sociaux permettent d’ores et déjà de passer au crible la vie privée d’autrui (des plus insouciants à tout le moins), néanmoins leur effet sera sûrement décuplé une fois combiné à des logiciels de reconnaissances performants, offrant ainsi la possibilité d’établir un lien entre des clichés et témoignages du passé et le présent de ces « digital natives ».

L’inquiétude est légitime, toutefois il convient de la modérer. Actuellement, les logiciels de reconnaissance faciale ne permettent pas d’effectuer le rapprochement entre le visage d’un enfant de moins de 7 ans et l’évolution de celui-ci, selon l’étude réalisée par le professeur Stuart Gibson de l’Université du Kent. Il signale cependant que des « essais de vieillissement » de visages ont été accomplis avec des succès relatifs. Ces tentatives ont été exécutées dans le cadre de disparitions d’enfants de longue date, afin de favoriser les recherches. Une cause noble certes, mais rien n’indique qu’il en sera toujours de même à l’avenir…