De nombreuses entreprises françaises, industrielles, de logistique, de transport, de Ntic ont fait le déplacement pour identifier des opportunités de partenariats consécutives aux grands projets d’investissements publics marocains. La modernisation des infrastructures en cours aiguise l’intérêt du premier partenaire commercial du Maroc qui fort opportunément veut booster les échanges économiques bilatéraux.

Ce forum est organisé les 20 et 21 mais à Casablanca, par la société Ubifrance et la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM).

A l’ouverture mardi matin, l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous car les intervenants marocains n’étaient pas très prolixes et même le ministre délégué aux petites entreprises, Mamoun Bouhdoud semblait atone.

Soulignons qu’au niveau des officiels marocains, seuls Zahra Maâfiri, directrice générale de Maroc Export et Mamoun Bouhdoud ont été délégués pour assister à cet événement alors que les français étaient largement majoritaires en termes d’interventions. Ainsi, la présidente de la CGEM Miriem Bensalah était absente, alors qu’elle était annoncée.

60 entreprises françaises sont venues prospecter auprès de 300 sociétés marocaines afin de donner une nouvelle impulsion à la coopération économique bilatérale en nouant des partenariats commerciaux, industriels et technologiques sur la base de colocalisation et non plus de délocalisation.

Pour ce faire, le forum a accueilli un "village d’experts" qui assistera les participants sur des questions aussi diverses que le financement, le juridique, la logistique. Grâce à la contribution de partenaires institutionnels (Maroc Export, CFCIM), plus de 400 rendez vous B to B ont été programmés ainsi que des ateliers sectoriels et des conférences thématiques animés par des experts des deux pays.

Le développement de la collaboration triangulaire était également à l’ordre du jour afin que le marché de l’Afrique subsaharienne passe par la plateforme Maroc qui se positionne de facto comme une passerelle obligée vers l’ensemble du continent africain.

Pour Jean-Marie Grosbois, président de la CFCIM, le Maroc a déjà percé en Afrique grâce à la tournée royale qui a ouvert la voie à la concertation triangulaire mais si le royaume a un énorme potentiel et savoir faire en la matière, il n’a cependant pas toutes les compétences requises et a besoin de la France.

C’est pourquoi, il propose de renforcer l’union franco-marocaine pour "chasser en meute car il est prouvé que nous sommes plus forts à deux qu’en solitaire".

Malgré tous les beaux discours affichés, un sentiment de lassitude semblait poindre et un participant a posé une question qui en disait long: "à quand le match retour où nous Marocains pourrons chasser sur les terres françaises?"