Prévue courant 2015, l’entrée d’Ikea au Maroc risque de reconfigurer le marché. Avec une politique agressive et une optimisation de l’approvisionnement des intrants, la marque suédoise sera un sérieux concurrent pour les acteurs locaux.

L’implantation d’Ikea -qui a déjà commencé à recruter ses cadres au royaume- fait bouger les tenants du marché. De plus, des professionnels craignent la mise sur le marché, de la part d’Ikea, de produits très bon marché, fabriqués par exemple de Turquie.

Selon nos informations, Kitea est en train de mettre en place un nouveau plan d’action. Principal volet de ce plan: se convertir dans le tout low-cost.

Pour ce faire, Kitea qui s’approvisionne en Europe, principalement au Portugal et en Estonie, doit améliorer la performance de sa centrale d’achat afin de réduire son prix de revient. En outre, une réunion tenue en mars dernier avec les chefs de magasins prépare ces derniers à des améliorations vers davantage d’exigence dans les pratiques actuelles de vente, selon des sources internes au groupe Kitea.

Le management de Kitea, qui détient 60% du marché des meubles en kit au Maroc, n’a pas souhaité s’exprimer et répondre aux interrogations de Médias 24. Le silence aussi a été la réponse de Mobilia et de Kaoba, respectivement deuxième et troisième opérateurs sur le marché.

Ikea Maroc fera partie du groupe Al Futtaim qui couvre actuellement le Koweit, la Jordanie et la Turquie, et ouvrira son premier magasin dans la ville nouvelle de Zenata.

L’entrée d’Ikea dans un nouveau marché ne se fait pas dans la discrétion, loin de là : les premiers jours d’ouverture en Arabie Saoudite, il y a quelques années, avaient fait 19 morts dans les bousculades, tellement les prix étaient bradés.