De la difficulté de la lutte contre l'hémophilie au Maroc

L’hémophilie est une maladie héréditaire rare qui touche environ 3.000 personnes au Maroc. Par le passé, la durée de vie du patient hémophile ne dépassait généralement pas 30 ans. Aujourd’hui, et grâce aux avancées de la médecine moderne, il peut espérer vivre jusqu’à 60 ou 70 ans.  

De la difficulté de la lutte contre l'hémophilie au Maroc

Le 29 avril 2014 à 11h04

Modifié 29 avril 2014 à 11h04

L’hémophilie est une maladie héréditaire rare qui touche environ 3.000 personnes au Maroc. Par le passé, la durée de vie du patient hémophile ne dépassait généralement pas 30 ans. Aujourd’hui, et grâce aux avancées de la médecine moderne, il peut espérer vivre jusqu’à 60 ou 70 ans.  

Le traitement de l'hémophilie coûte cher, et contrairement aux pratiques chez les voisins tunisien ou algérien, la prise en charge de la maladie n’est pas automatiquement assurée au Maroc.

La maladie se caractérise par un trouble de la coagulation sanguine, dû à une déficience en facteurs 8 et 9, ainsi que l’apparition de plusieurs anomalies articulaires.

Il existe deux modes de traitement. Le premier consiste à extraire les dérivés plasmatiques nécessaires chez les sujets sains. Ce traitement reste coûteux, et n’est pas accessible à toutes les bourses. En revanche, le deuxième mode repose sur le génie génétique, en produisant industriellement les facteurs nécessaires à la coagulation.

Pourtant, dans un cas comme dans l’autre, des phénomènes de rejets peuvent survenir. Les hémophiles avec inhibiteurs sont soumis à un traitement lourd, avec des doses supérieures afin de combattre la résistance.

Le niveau de recensement de la population hémophile n’est pas le même dans les trois pays. On recense à l’échelle mondiale, une proportion de 1 cas pour 10.000 individus. En Tunisie, la moitié de la population hémophile est recensée, autant en Algérie. Au Maroc, seuls 30 à 40% de la population atteinte est diagnostiquée (environ 1.100 cas sur 3.000).

Invité à une récente table-ronde, le Dr. Mohamed Khorassani s’est montré confiant «nous revenons de loin. Il y a 5 ou 6 ans, les cas des personnes atteintes étaient désespérés. Actuellement, l’hémophilie est inscrite dans le plan national. » Armé d’un optimisme à toute épreuve, le spécialiste ajoute que «pour lutter efficacement contre la maladie, le Maroc devrait se conformer aux recommandations mondiales en vigueur, et allouer une enveloppe de 200 millions de DH. Ce montant constitue le coût théorique. Il se base sur le référentiel international en la matière. » Pourtant, le docteur estime qu’il faut s’atteler à gérer au mieux les ressources dont Maroc dispose. «Cette année, nous disposons du dixième du budget. C’est pourquoi nous faisons en sorte de rationaliser les doses, afin d’optimiser le rendement. »

Pour l’heure, le programme national passe par l’élargissement du nombre de centres de soins de l’hémophilie. 5 centres de traitements sont recensés au niveau des CHU, et 11 structures réparties au niveau régional autour des associations d’hémophiles. Il est attendu la création de 2 nouveaux centres annexés aux deux CHU, l’un dans la ville de Tanger et l’autre basé à Agadir.

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