Auto Expo se prépare sur fond de marché de l’automobile morose
Le salon biennal de Casablanca compte attirer 250.000 visiteurs du 8 au 18 mai. Les professionnels marocains espèrent engranger un nombre de commandes record et réaliser en 2014 de meilleures ventes qu’en 2013.
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Cyril Bonnel
Le 24 avril 2014 à 22h34
Modifié 24 avril 2014 à 22h34Le salon biennal de Casablanca compte attirer 250.000 visiteurs du 8 au 18 mai. Les professionnels marocains espèrent engranger un nombre de commandes record et réaliser en 2014 de meilleures ventes qu’en 2013.
Dans quelques jours, la grande halle de l’Ofec, complétée par deux chapiteaux, ouvrira ses portes, soit un total de 24.000 m2 de surface d’exposition. 60 marques seront présentes avec 400 modèles et 500 conseillers commerciaux. Cette grand messe de l’auto est un rendez-vous important pour le public avec 250.000 visiteurs attendus selon les organisateurs, contre 200.000 accueillis en 2012. Mais aussi pour les professionnels. Plus de 10.000 ventes seraient conclues à cette occasion.
L’Aivam, le syndicat professionnel des importateurs de voitures, est aux commandes de la manifestation depuis son lancement. Pour cette 9e édition, son président Mohammed Amal Guedira, souligne tout le potentiel que recèle le secteur, notamment le faible taux d’équipement des ménages marocain : « avec 70 véhicules pour 1.000 habitants alors que l’Europe est à 700 véhicules pour 1.000 habitants, le marché marocain possède un potentiel très important : la croissance est devant nous ! »
Outre le taux d’équipement, qui pourrait aller vers les 120 véhicules pour 1.000 habitants à moyen terme, le secteur est confronté à d’autres défis : le renouvellement du parc actuel (les véhicules ont en moyenne 5 ans), qui pourrait être accéléré grâce à une prime à la casse, la formalisation du marché du véhicule d’occasion en utilisant les dispositifs en place (TVA à la marge depuis 2013, cote de l’Argus lancée il y a quelques semaines), l’amélioration de la distribution, de l’accès au financement et de la lutte contre la contrefaçon des pièces de rechange.
Car le marché pourrait se porter mieux. Les ventes 2013, soit 120.000 véhicules dont 108.000 véhicules particuliers, ont connu un recul pour la première fois depuis longtemps (-7%), après une année 2012 exceptionnelle. Le marché est tiré en fait par le segment low cost qui progresse fortement quand le premium progresse légèrement et le segment intermédiaire recule. A titre d’exemple, de mars 2013 à mars 2014, Renault a vu ses ventes chuter de -52% en volume quand celles de Dacia progressaient de +22%.
Dans ce cotexte morose, les professionnels restent prudents pour 2014, certains prédisant au mieux une stabilisation des ventes. Sopriam, qui commercialise Peugeot, Citroën et DS, après un mauvais début d’année dû notamment à l’arrêt de la 206+, espère réaliser une performance égale à celle de 2013 en juillet, et donc une performance annuelle 2014 supérieure à 2013.
Pour le segment premium, l’impact négatif de la taxe sur les voitures de luxe entrée en vigueur le 1er janvier est relevé par les distributeurs concernés, à des degrés divers : certains clients minorent leur facture globale, d’autre reportent leur achat ou l’annulent. Au total, un recul du chiffre d’affaires est constaté par les opérateurs sur ce segment.
Pour faire face à cette conjoncture compliquée, plusieurs opérateurs ont dans leurs cartons le lancement d’une offre de véhicules d’occasion issus des reprises, expertisés, révisés et garantis comme cela se fait en Europe. Une façon de trouver de nouvelles sources de revenus et de dynamiser la vente de véhicules neufs.