4 millions de DH. C’est le montant que Fast Payment a investi pour concevoir la plateforme éponyme, selon Younes Azennoud, président directeur général de Fast Payment dans une déclaration à Médias 24. La plateforme sera lancée officiellement ce mercredi 23 avril.

Fast Payment, opérationnel depuis ce 17 avril, est la 1^ère plate-forme de payement en ligne certifiée PCIDSS niveau 1 au Maroc, Pour rappel PCIDSS (Payment card industry data security standard) est un standard de sécurité des données pour les industries de carte de paiement (Visa, MasterCard, American Express, etc).  

«Nous ciblons 500 sites marchands d’ici la fin 2014», annonce M. Azennoud. Il estime que le développement de son portefeuille d’interfaçage avec les différents acquéreurs et émetteurs internationaux est très important. En plus, il entend déployer les efforts pour chercher et créer «un gisement» pour les e-commerçants, en proposant des solutions métiers adaptés principalement aux secteurs phares au Maroc, tels que le tourisme, l’hôtellerie ou encore l’offshoring.

Younes Azennoud entend, entre autres, se déployer sur le marché africain, qui est en plein mutation.

  Fast Payment remue le secteur du paiement en ligne

Fast Payment ramène des changements disruptifs au secteur du paiement en ligne, c’est-à-dire qu’il va provoquer des changements importants, provoquer des ruptures. Que ce soit pour la tarification, les frais d’intégration, d’abonnement ou enfin le processus lui-même.

«Notre avantage c’est que la plateforme nous appartient, et est développée par nos soins. On se permet de s’adapter au marché marocain et de proposer des services nouveaux en toute liberté», affirme Younes Azennoud à Médias 24.

Fast Payment adopte une tarification nouvelle pour toutes les catégories des e-marchands, qui est de l’ordre de 0,25%. Il ne s’aligne pas avec ses concurrents, qui pratiquent une tarification de l’ordre de 0,5%. De plus les offres concernant les frais liés à l’intégration et à l’abonnement mensuel seront variables selon plusieurs paramètres, comme la durée de souscription, le trafic, chiffre d’affaires, etc.

«Nous proposons nos solutions technologiques, nous les accompagnons dans la création du site web du client et leur proposons des solutions adaptées à leur métier, selon le cahier des charges (offshoring, tourisme, hôtellerie, location de voitures, etc)», souligne Younes Azennoud.

De surcroît, toutes les solutions web sont adaptées pour l’usage mobile.  

Le paiement en ligne, un secteur de plus en plus animé

Ismail Bellali, directeur général adjoint du CMI assure à Médias 24 que l’arrivée de nouveaux prestataires de service de paiement en ligne, qui a commencé avec Ogone et VPS à côté de MTC, va élargir encore plus le champ de la concurrence, et permettra un choix plus étendu aux e-marchands. Ce qui permettra, de plus, l’extension du réseau des sites marchands, offrant la possibilité de paiement en ligne.

Un marché global de 1,4 milliards de DH en 2014, restrictions sur les cartes étrangères

Ismail Bellali nous déclare par ailleurs que le CMI a fixé un objectif de 1,4 milliards de DH pour les transactions en ligne en 2014. Soit une augmentation de 100 millions de DH par rapport à 2013. Le directeur général adjoint du CMI nous explique que le CMI a décidé de restreindre le paiement en ligne par cartes étrangères, du fait que celles-ci présentent un risque de fraude important et un coût très élevé pour leur acceptation. «Le volume des cartes étrangères est amené à être réduit, la compensation sera faite par le biais des cartes marocaines, d’où ce ralentissement dans la croissance du marché», conclut-il.