La police de Casablanca fait le point sur le Tcharmil

Selon la police, les adeptes du Tcharmil ne sont pas des criminels mais expriment le besoin de s’afficher en jouant aux « caïds » sur Facebook… On en oublierait presque que la délinquance se pratique aussi dans nos rues !  

La police de Casablanca fait le point sur le Tcharmil

Le 7 avril 2014 à 15h26

Modifié 7 avril 2014 à 15h26

Selon la police, les adeptes du Tcharmil ne sont pas des criminels mais expriment le besoin de s’afficher en jouant aux « caïds » sur Facebook… On en oublierait presque que la délinquance se pratique aussi dans nos rues !  

Une semaine après le début de la mobilisation sur Internet contre la montée de la délinquance et les articles de presse soulevant la question de l’approche sécuritaire utilisée par les forces de l’ordre, la police judiciaire de Casablanca a diffusé un document de 7 pages, qui fait office de bilan.

« Afin d’éclairer l’opinion publique et d’éviter toute confusion qui pourrait dramatiser le phénomène Tcharmil, les services de police ont enquêté sur les individus qui publient leurs photos sur les réseaux sociaux, sabre à la main, et qui diffusent un sentiment de peur chez les concitoyens » peut-on lire dans le document officiel.

Le terme Tcharmil « est aujourd’hui largement utilisé sur les réseaux sociaux et les médias », rappelle d’emblée le document. Ses adeptes sont des jeunes qui cherchent à s’afficher en s’identifiant à des truands, et ce en adoptant leur style vestimentaire, leur langage et leur mode de vie.

Les experts de la cellule de communication de la Préfecture de police du Grand Casablanca se penchent sur ce phénomène sous l’angle sociologique. On apprend alors que le Tcharmil possède ses propres codes : coupe de cheveux, baskets, survêtements de marque, sans oublier l’incontournable montre dorée bling bling qui porte le symbole du dollar.

Les chiffres suivent. Alors, en une semaine, 26 individus ont été arrêtés, et un individu détenu depuis fin 2013 a été identifié. Il pratique le Tcharmil depuis sa cellule !

Avant d’en arriver là, la police a procédé à la collecte et à l’analyse des images diffusées sur Facebook, afin de déterminer les raisons de leur diffusion. Les services de la préfecture de police transmettent leurs conclusions :

-certaines de ces photos ont été publiées par des individus qui n’ont aucun lien avec Tcharmil,

-certaines images contenant des armes blanches et des sommes importantes d’argent sont le résultat d’un montage sur Photoshop,

-d’autres images où l’on voit des individus portant des armes blanches, des baskets et des montres dorées dans le style Tcharmil sont bien réelles,  

-certaines images sont des captures d'écran d’anciennes vidéos prises dans le sud du pays, à l'occasion de l'Aïd al-Adha. 

La police poursuit sa démonstration en montrant les photos « photoshopées », agrémentées de commentaires, et pour finir, rappelle une dernière fois que les adeptes du Tcharmil ne sont pas des criminels et qu’ils visent avant tout à s’afficher et à intimider les concitoyens en jouant aux caïds sur Internet. Cela n’empêche qu’ils seront poursuivis en justice. 

 

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