Le député-maire RNI de Nador a mis fin au suspense entretenu sur son éventuelle présentation à la future élection du nouveau président du Parlement. S’il n’a jamais présenté sa candidature officiellement à ce poste, il avait cependant laissé planer le doute en affirmant réfléchir sérieusement à la question.

Dans un communiqué transmis à l’agence MAP jeudi 27 mars, il a affirmé se retirer de la course à la présidence du Parlement qui doit avoir lieu le 14 avril prochain.

Ce désistement laisse désormais le champ libre à Rachid Talbi Alami, le candidat soutenu par les 4 partis PJD-PPS-MP-RNI formant la majorité gouvernementale. Issu des rangs du même parti que M. Mansouri, il avait été désigné officieusement par le RNI pour succéder à Karim Ghellab dont le mandat de président de la chambre basse expire dans 2 semaines. Ce dernier n’a  toujours pas annoncé officiellement s’il comptait se représenter à cette élection.

A moins d’une révolution de palais peu probable, notons qu’arithmétiquement, l’actuel président istiqlalien de la première chambre n’a aucune chance d’obtenir une majorité des voix des députés.  Le renoncement de Mustapha Mansouri procède certainement du constat que ne faisant pas l’unanimité des votants à la Chambre des représentants, il lui est apparu plus sage de se retirer au profit de Rachid Talbi Alami. Voulant éviter d’être rendu responsable de l’éclatement du parti en courants antagonistes, il a déclaré que « sa décision visait à préserver l’unité de son parti et d’éviter de provoquer la discorde en son sein ». En se désistant, le député-maire de Nador a préféré céder aux sirènes d’un grand nombre de membres du RNI qui ont fait part de leur souhait de voir leur candidat officiel accéder au perchoir.

Malgré les petites piques assassines qui avaient émaillé les deux camps du RNI, l’ancien candidat non déclaré Mansouri a montré qu’il n’était pas mauvais joueur en décidant d'appuyer la candidature de Rachid Talbi Alami à la prochaine élection à la présidence de la chambre.

Joint par Médias 24, le désormais seul candidat déclaré assure d’un ton lapidaire n’avoir rien à dire sur le désistement de son adversaire d’hier qui reste quant à lui injoignable au téléphone. Les frères ennemis d’hier se font désormais discrets et donnent l’impression de se ménager réciproquement pour ne pas insulter l’avenir. Il faut croire que cet épilogue heureux fait suite aux nombreuses réunions entre les dirigeants du RNI et Mustapha Mansouri qui ont mis fin à leurs désaccords en trouvant un terrain d’entente sur la candidature commune de Rachid Talbi Alami à la présidence de la Chambre des représentants.