Opération accordéon. En l’attente d’un avis favorable du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), Risma procèdera à une réduction de son capital de quelque 464 millions DH, cela lui permettra d’apurer les reports à nouveaux négatifs des exercices précédents. S’ensuivra une augmentation de capital pour ramener celui-ci à son niveau actuel, 795 millions. “Grâce à cette opération, nous pourrons distribuer des dividendes. C’est d’ailleurs prévu pour 2015” a affirmé Amine Echcherki, président du directoire de la société filiale d’Accor. Selon Echcherki, cette opération permettra d’améliorer la capacité de Risma à s’endetter pour financer ses investissements.

Risma a pu éponger une partie de ses pertes lors de l’exercice 2013, ramenant sa perte nette de 190 MDH à 47 millions. “C’est la dernière année où Risma est déficitaire” affirme Echcherki, expliquant que la fermeture de trois unités jugées non-rentables (Ibis Essaouira, Coralia de Marrakech et Mercure de Ouarzazate) et leur remplacement par d’autres a permis d’améliorer le rendement mais également le volume d’affaires. “Le Ibis budget qui ouvrira en avril 2014 atteindra l’équilibre d’ici la fin d’année” a expliqué Echcherki .

Le gouffre Mogador. Malgré la vente des unités immobilières de la station de Mogador (au sud d’Essaouira), l’échec de la formule hôtelière de cette station comme les autres du plan Azur n’est plus aujourd’hui un secret.

65 millions de DH de pertes ont été enregistrés en 2013 rien que par Risma sur ce site. Mais jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas question de se retirer : “fermer les unités de la station de Mogador n’est pas à l’ordre du jour” a expliqué Echcherki, et d’ajouter “il est clair qu’un problème se pose, et nous sommes en train de nous concerter pour lui trouver une solution d’ici mi-2014”.