Massar : les notes accessibles en mai

Le programme Massar, qui a suscité la contestation des élèves, sera opérationnel dans quelques semaines. Les ministres marocains Abdeladim El Guerrouj et Rachid Belmokhtar sont venus à la rencontre des parlementaires pour répondre aux questions sur ce dossier sensible.  

Massar : les notes accessibles en mai

Le 20 mars 2014 à 11h21

Modifié 20 mars 2014 à 11h21

Le programme Massar, qui a suscité la contestation des élèves, sera opérationnel dans quelques semaines. Les ministres marocains Abdeladim El Guerrouj et Rachid Belmokhtar sont venus à la rencontre des parlementaires pour répondre aux questions sur ce dossier sensible.  

Accompagné du ministre délégué chargé de la Modernisation de l’administration Abdeladim El Guerrouj, le ministre de l’Education nationale Rachid Belmokhtar a répondu aux questions et remarques de la Commission parlementaire chargée de l’éducation concernant le programme Massar.

La réalisation du projet Massar suit son cours, et l’état d’avancement promet un aboutissement dans les délais. A ce stade, toutes les données relatives aux étudiants sont saisies dans la plateforme Taalim.ma en attendant la création durant les deux prochaines années des sites web de tous les établissements scolaires.

Les projections à court terme lient l’optimisme au réalisme ; les notes seront saisies à partir du mois d’avril 2014, et seront consultables le mois suivant via le portail. De plus, il sera possible de demander des attestations de scolarité par voie électronique, ainsi que la gestion des dossiers d’inscription ou de réinscription, ou encore les demandes de bourses.

Plusieurs fonctionnalités seront accessibles au fur et à mesure de la réalisation des phases du projet. A terme, les parents d’élève pourront même accéder au cahier de correspondance électronique.

Au-delà de son caractère fonctionnel, Massar permettra de disposer de statistiques fiables aidant l’organe décisionnel. Parallèlement, le programme permettra d’améliorer la transparence quant à la distribution des notes (contrôles continus/examens nationaux), souvent incohérentes dans les établissements privés… pour ne citer que cet exemple.

Sur ce point précisément, M. El Guerrouj estime qu’aucune mesure précédemment adoptée n’a donné ses fruits à cause, notamment, de la défaillance de la gouvernance, en insistant sur le fait que « Massar contribuera à améliorer le système de gouvernance. »

Toujours concernant l’amélioration de la gouvernance, le MEN abandonnera progressivement de Code national de l’étudiant au profit d’un code attribué dès la première année de scolarité, et que l’élève portera jusqu’à sa sortie de l’université. L’objectif est d’assurer le suivi effectif du cursus de chaque étudiant.

Cela étant, le mouvement de manifestation estudiantin qui a suivi l’annonce de la deuxième phase demeure un mystère. Gelant le déroulement des cours plusieurs semaines durant. Que réclamaient les étudiants ? Que diable allaient-ils faire dans cette galère ? Le ministre de l’Education répond : « nous sommes partis à la rencontre de ces jeunes. Et nous avons pu constater que des parties ont exploité leur ignorance pour les monter contre le projet », pointant du doigt les enseignants peu scrupuleux que l’opacité arrange, attisant au passage la susceptibilité du groupe d’opposition istiqlalien.

En matière de budget, le projet aura couté au ministère la bagatelle de 4,7 MDH. Pourtant, la facture aurait pu être salée si le ministère n’avait pas fait appel à des ingénieurs formés en interne, secondés par la société SQLI en ce qui concerne l’assistance technique.

Du côté de l’opposition, on pense qu’il reste beaucoup à faire. Le groupe parlementaire du PAM estime que la contestation est due au manque de communication du ministère envers les étudiants et leurs parents.

Sans remettre en question l’apport du programme en termes de transparence, le PAM note le risque que présente la plateforme Taalim. En effet, lors de la démonstration présentée par le ministère, le vice-président de la commission Samir Belfkih a relevé l’absence d’un protocole sécurisé (http au lieu de https), chose qui augmente la probabilité d’un transit malveillant des données. Il propose, comme mesure complémentaire favorisant la transparence, l’anonymat des copies d’examen, favorisant l’équité lors de la notation.

Quoiqu’il en soit, la volonté manifeste du ministère est de venir à bout des mauvaises pratiques qui rongent le domaine. A ce propos d’ailleurs, il a été annoncé la mise en place très prochainement d’un nouveau programme nommé Taftich 2014 destiné aux inspecteurs du ministère.

 


 

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