ENCG Tanger : Fin de la grève après un mois de protestation
Les étudiants et la direction de l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Tanger ont réussi à trouver un accord au cours de la nuit dernière. Les élèves étaient en grève depuis le 17 février dernier.
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Jamal Amiar
Le 19 mars 2014 à 16h19
Modifié 27 avril 2021 à 22h26Les étudiants et la direction de l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Tanger ont réussi à trouver un accord au cours de la nuit dernière. Les élèves étaient en grève depuis le 17 février dernier.
L’atmosphère est plus apaisée ce matin sur le campus de l’ENCG Tanger. Après plus d’un mois de grève des cours et deux journées de grève de la faim, un accord a été trouvé.
Les étudiants avaient massivement démarré une grève le 17 février en protestation contre le système d’évaluation des professeurs. Au terme du 1er semestre, «seuls 30 étudiants de 3e et de 4e années sur un total de 440 avaient pu valider leurs matières», a-t-on pu apprendre auprès d’étudiants de l’ENCG, soit un taux de réussite inférieur à 10%.
L’ENCG Tanger compte 751 étudiants au total. Ceux-ci sont admis pour un cursus de 5 années au terme d’un examen des notes du bac et d’un examen, avec un numerus clausus à la clé.
Les étudiants portent des accusations à l’encontre de certains professeurs de «manque de respect» et expriment leur mécontentement sur les rapports de l’administration avec les étudiants et l’organisation du déroulement des examens depuis plusieurs années. Les étudiants souhaitaient également être autorisés à créer leur association et leur bureau.
Dans une déclaration à Médias 24 mercredi 19 mars, le président de l’université Abdelmalek Essaâdi, Houdaifa Améziane, a indiqué que «les étudiants de 3e et de 4e années vont se voir proposer des rattrapages et les étudiants pourront créer leur association et leur bureau».
Le texte de l’accord dont Médias 24 a pu avoir un compte-rendu oral ce mercredi matin «sera mis en ligne sur le site web de l’université aujourd’hui» a indiqué le président de l’université à Médias 24. Pour être définitif, l’accord signé cette nuit doit être validé par l’administration centrale à Rabat. Un premier projet d’accord rédigé le 4 mars dernier et qui prévoyait une reprise des cours le 10 mars avait déjà échoué.
Les étudiants, dans leur cahier revendicatif, souhaitent d’ailleurs une revue du contenu de la formation fournie par l’ENCG, une redéfinition des rapports professeurs-étudiants et la réorganisation des examens.
Depuis le lundi 17 février dernier, les étudiants de l’ENCG ont tenu avec une grande assiduité des sit-in quasi-quotidiens sur le site de l’université qui se trouve sur l’ancienne route de l’Aviation, dans le quartier tangérois de Mesnana.
Sur Facebook ces dernières semaines, les étudiants avaient violemment dénoncé «la qualité minable des cours, l’affectation aléatoire et la manipulation des notes, le comportement despotique d’une grande partie des enseignants allant jusqu’au châtiment verbal et les injures, l’environnement de favoritisme qui règne, la complicité entre le corps professoral et l’administration pour massacrer les étudiants et empêcher tout changement ou opinion différente».
Des étudiants ont même dénoncé des tentatives de corruption pour «casser» le mouvement de grève, en vain. Le phénomène de la corruption en milieu universitaire semble marquer une forte prégnance. Explication fournie par la vox populi : «le professeur estime qu’en décernant des notes permettant à un étudiant d’obtenir son doctorant, il lui donne un emploi ou un «grima» à vie» … qui vaut de l’argent».
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