Dans son rapport trimestriel, l’agence internationale de communication Portland conclut que Johannesburg est la ville africaine la plus active sur Twitter. 344.215 tweets ont été émis de la métropole sud-africaine pendant les 3 derniers mois de 2013, selon les chiffres su 4^e trimestre 2013.

Toujours en Afrique du Sud, Ekurhuleni est la 2^ème ville active du continent avec ses 264.172 tweets. La capitale égyptienne, Le Caire, occupe la 3^ème place avec 227.509 tweets. Durban et Alexandrie complètent le top 5 avec respectivement 163.019 et 159.534 tweets.

Par ailleurs, 75,5% des tweets analysés sont édités en anglais, français et arabe, avec une domination constatée de la langue anglaise. Le pic d’activité sur le réseau social est enregistré les mardis et mercredis. L’après-midi et le soir sont les périodes de la journée où le nombre de tweets est au summum, avec un pic du volume environ 22 heures. 

La twittosphère marocaine sort du classement

Au cours de la même période en 2011, alors que l’analyse était faite par pays et non par ville, par la même agence, le Maroc était classé 5^ème avec 745.620 tweets, loin derrière l’Afrique du Sud (5.030.226 tweets), le Kenya (2 476.800), le Nigéria (1.646.212) et l’Egypte (1.214.062). Donc, cinquième, mais de justesse.

«Twitter au Maroc connaît une croissance à deux chiffres avec 400.000 membres selon les derniers chiffres du réseau social à fin 2013. Il reste loin des 6 millions de Facebook», nous déclare Ayoub Hakdaoui, expert digital à Massmédia. Cela étant, la croissance dans les pays du Proche-orient ainsi qu’en Afrique Subsaharienne demeure plus importante qu’au Maroc. «Twitter est un réseau de micro-blogging assez complexe pour une première utilisation, d’où la faiblesse de son utilisation par les Marocains», constate-t-il.

Marouane Harmach, consultant en communication digitale, est du même avis. Il constate que les Marocains sont plutôt portés sur Facebook. Plus orienté vers le multimédia, il correspond aux préférences de nos concitoyens.

«Faisant partie des BRICS, l’Afrique du Sud a de l’avance sur les autres pays africains dans le secteur des télécommunications, mais pas seulement. Le pays a développé une certaine maturité qui se répercute sur le comportement des habitants sur les réseaux sociaux», commente-t-il dans une déclaration à Médias 24. «Concernant l’Egypte, depuis la révolution, c’est un pays parmi les premiers dans le monde arabes hyper-connectés. De plus, sur le plan culturel, les Egyptiens ont intégré les médias sociaux, dont Twitter, dans leur quotidien», ajoute-t-il.

Les hashtags, un outil de social media marketing des grandes marques

Après analyse de la présence de marque sur le réseau social, il a été constaté que ce sont des marques puissantes comme Samsung, Adidas ou Magnum qui enregistrent un taux d’activité élevé avec des hashtags comme #SamsungLove, #Adidas, #PinkAppleHamper, #MagnumAuction.

Les hashtags est, en effet, l’une des tactiques marketings nouvelle génération pour les grandes marques internationales.

En Afrique, on aime tous Mandela et le foot

Le 5 décembre, le jour où Nelson Mande est décédé, a enregistré le plus grand nombre de tweets de ce 4^ème trimestre de 2013. C’est l’un des sujets les plus discutés sur Twitter. Des hashtags comme #NelsonMandela, #RIPNelsonMandela, #MandelaMemorial, #Madiba ou tout simplement #Mandela.

Parallèlement, durant la même période, une avalanche de tweets portant sur le football a été enregistrée. Le club de foot sud-africain Orlando Pirates est le plus mentionné durant cette période, avec une utilisation des hashtags comme #BlachisBack #PrayforOrlandPirates #OperationFillOrlandoStadium.

La politique? Dernier des soucis des africains, sauf au Kenya

C’est le sujet qui attire le moins les tweetos. Selon Portland, les hashtags à caractère politique sont plus limités que d’autres. Mais il a été souligné que quatre hashtags, pendant une période précise, ont été actifs et suivis.

Parmi eux, #KenyaAt50, faisant référence à la célébration du 50^ème anniversaire de l’indépendance du pays ; et le hashtag adverse #SickAt50, ayant été initialement utilisé par des grévistes qui travaillent dans le secteur de la santé au Kenya, et ensuite pour exprimer une insatisfaction de l'état du pays dans son ensemble, y compris la corruption et la pauvreté.

D’ailleurs selon Portland, la capitale de Kenya, Nairobi, est la ville la plus active en Afrique de l’Est et la 6^ème plus active sur le continent. Elle a émis 123.078 tweets pendant le 4^ème trimestre de l’année écoulée.

En guise de rappel, le nombre des internautes africains ne constituent que 10% de l’ensemble des internautes dans le monde !