De son nom Ahmed Rafiki, il se faisait appeler Abou Houdaifa par ses compagnons de route. Il était considéré comme le doyen des jihadistes marocains d’Afghanistan et un proche d’Oussama Ben Laden sans que ce dernier point n’ait été jamais confirmé.

Il s’était immergé dans le jihad afghan jusqu’en 1998, officiellement en tant que médecin à Peshawar, intervenant à l’occasion sur le terrain aux côtés de moujahidine.

Après le retrait des troupes soviétiques, il avait fini par regagner le Maroc.

Il avait été arrêté le 9 mars 2003, deux mois avant les attentats du 16 mai. Il avait été condamné à la prison puis libéré en 2008.

Son fils est aussi connu que lui : Mohamed Abdelwahab Rafiki, dit Abou Hafs, est considéré comme son père, l’un des symboles du salafisme marocain.

Abou Hafs, comme son père, avait fini par condamner les attentats de 2003 ainsi que toute forme de violence et avait annoncé choisir la voie de la prédication et de l’action politique.

Les funérailles de Abou Houdaifa ont réuni environ 200 personnes dont d nombreux sympathisants et activistes salafistes, parmi lesquels Hassan Kettani, autre symbole du salafisme marocain, qui a prononcé l’oraison funèbre.

Abou Houdaifa a été inhumé jeudi au cimetière Arrahma à Casablanca.