Liberté de la presse au Maroc : le ministère de la Communication publie un rapport optimiste

Selon le rapport, la situation de la presse a connu des améliorations en dépit des défis qui plombent le secteur. Le document ministériel épingle les rapports internationaux jugés injustes et infondés.  

Liberté de la presse au Maroc : le ministère de la Communication publie un rapport optimiste

Le 4 mars 2014 à 8h56

Modifié 4 mars 2014 à 8h56

Selon le rapport, la situation de la presse a connu des améliorations en dépit des défis qui plombent le secteur. Le document ministériel épingle les rapports internationaux jugés injustes et infondés.  

Dans ce rapport de 58 pages publié le 3 mars, le ministère de la Communication estime que le Maroc n’est pas à la traine en matière de liberté de la presse, contrairement à ce qu’affirment les ONG internationales, à l’instar de RSF qui classe le royaume à la 136e position sur 180 pays.

Dans ce rapport qui « se base sur une centaine d’indicateurs utilisés notamment par les ONG nationales et internationales concernées afin d’établir leurs rapports », M. El Khalfi affirme qu’aucune publication nationale ou internationale n'a été saisie et qu’aucun site d'information n'a été fermé par décision administrative en 2013.  Voici une synthèse des principaux points du rapport :

Le premier point concerne le nouveau code de la presse. Le ministre souligne d’emblée que le nouveau code de la presse est dans sa phase finale et qu’il ne contiendra pas de peine liberticide. A contrario, il comprendra une série de dispositions qui visent à étendre les garanties de l'exercice du journalisme. Ce code, adopté selon une approche participative, sera conforme aux dispositions de la nouvelle Constitution et aux engagements internationaux du Maroc. 

Le rapport nous apprend qu’un projet de loi a été déposé au Conseil du gouvernement le 1er aout 2013 afin de faciliter l’accès à l’information, conformément à l’article 27 de la Constitution. L’article stipule que « les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public ».

Le troisième point porte sur la reconnaissance légale de la presse électronique. Dans ce sens,  le ministère a élaboré un livre blanc qui met en avant des solutions à la problématique de la reconnaissance légale et de l'obtention de la carte de presse. Le rapport stipule que la presse électronique pourra bénéficier des subventions, à l’instar de la presse papier.

Plus loin, le document souligne que les restrictions subies par les journalistes ont été au nombre de 14, contre 20 une année auparavant. De plus, il a déclaré qu’aucun journal n’a été confisqué ou suspendu sous le gouvernement actuel.

Le ministre évoque une baisse des affaires judiciaires concernant la presse. Celles-ci sont de 98 en 2013, contre 106 en 2012 et 119 en 2011.  La plupart de ces affaires ont été jugés selon le code de la presse.  D’ailleurs, le document du ministère de la Communication fait état d’un chiffre de 15 affaires de presse ayant bénéficié d’un non-lieu auprès de la justice qui est la seule compétence à devoir examiner ce type d’affaires.  Sur l’affaire Anouzla, il a souligné que l’affaire était entre les mains de la justice et que son département n’avait aucune autorité sur cette affaire. Il aussi déclaré que la fermeture du site Lakome est survenue suite à la demande de son directeur, qui a été remis en liberté provisoire le 25 octobre 2013, rappelle M. El Khalfi.

Le rapport rappelle ensuite la signature d’un contrat-programme le 8 mars 2013 pour instaurer un système d’octroi des subventions à la presse écrite « transparent  et impartial », la mise en application en 2013 du cahier des charges de l’audiovisuel et l’instauration de réformes visant le renforcement de l'indépendance des médias publics, la consolidation des prérogatives de la HACA et la protection juridique des sociétés privées de production.

Selon le rapport, le champ audiovisuel marocain a connu en 2013 un renforcement du pluralisme politique, culturel et linguistique, de même qu’une diversification des produits de la MAP à travers le lancement de MAPTV et MAPAUDIO.

L’année 2013 a aussi connu l’ouverture du secteur audiovisuel à l'initiative privée, le renforcement du partenariat entre le ministère et le secteur privé, selon le document, qui souligne qu’ « aucun média n’a subi de pression de la part d’un annonceur en 2013 ».

En définitive, le document souligne que de nombreuses sessions de formations au profit des journalistes ont été organisées en 2013.

 


 

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