Casablanca va gagner une vingtaine de km de plages
Complètement sacrifié par la pollution marine, le potentiel touristique des plages de la zone industrielle située entre le port de Casablanca et Mohammedia, sera restauré plus tôt que prévu grâce à l’avancement de la mise en service du Système Anti-Pollution Est en décembre prochain.
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Ismail Merghadi
Le 20 février 2014 à 17h57
Modifié 20 février 2014 à 17h57Complètement sacrifié par la pollution marine, le potentiel touristique des plages de la zone industrielle située entre le port de Casablanca et Mohammedia, sera restauré plus tôt que prévu grâce à l’avancement de la mise en service du Système Anti-Pollution Est en décembre prochain.
Casablanca reprendra donc possession de 22 km de littoral, ce qui est une grande nouvelle. La zone de Casa Port jusqu’à Mohammédia sera enfin totalement dépolluée et assainsi, grâce au SAP qui entrera en service trois ans avant la date prévue.
L’avancement global est aujourd’hui de 67% grâce à un progrès significatif en 2013 nous explique Hamid El Misbahi, directeur des grands projets à Lydec. En plus de mettre fin à un drame écologique, le projet permettra de préparer à la labellisation des plages de la zone.
Le projet dit SAP Est a été conçu pour permettre le rejet des eaux usées après prétraitement via un nouvel émissaire marin de 2,2 km à Sidi Bernoussi et ainsi lutter contre la pollution de cette partie du littoral.
Actuellement, un seul émissaire marin est en service à Casablanca. D’une longueur de 3,6 km, il est relié à une station de prétraitement située à El Hank qui ne permet pas de traiter l’ensemble des eaux usées de la ville. L’émissaire ne rejette donc que les eaux prétraitées entre le port de Casablanca et Dar Bouazza.
En attendant donc la mise en service du SAP Est, les eaux usées de la zone Est, c'est-à-dire entre le port de Casablanca et Mohammedia, sont rejetées directement en mer via dix exutoires.
Un budget de 1,4 milliards de dirhams a été alloué à l’ensemble du projet qui comprend aussi la mise en place d’une station de prétraitement à Sidi Bernoussi et d’un collecteur intercepteur situé entre Mohammedia et Sidi Bernoussi.
La station de prétraitement qui va recevoir tous les effluents arrivant de Casablanca et de Mohammedia, comprend plusieurs ouvrages de pompage, de dégrillage, de dessablage et de dégraissage.
Le collecteur intercepteur, d’une longueur de 13,6 km et d’un diamètre variant de 300 mm à 2.000 mm, est achevé à 88% (soit 11,9 km). Ces travaux, réalisés en tranchée ouverte, ont connu un rythme très soutenu, malgré plusieurs contraintes telles que la présence d’eau en abondance de la nappe souterraine ou encore la médiocrité du sous-sol.
Le rôle des intercepteurs est d’arrêter et de collecter les effluents rejetés par les égouts pour les acheminer vers une station de prétraitement. Ces ouvrages sont généralement accompagnés de stations de pompage et de déversoirs d’orage, permettant de séparer les eaux usées des eaux pluviales.
La galerie souterraine, d’une longueur de 9,4 km et d’un diamètre variant entre 2.100 mm et 2.500 mm, située entre le Port de Casablanca et Sidi Bernoussi ainsi que ses ouvrages d’interception sont entièrement achevés. Tous les équipements associés tels que les vannes et les équipements de mesures de débits sont en place.
Pour sa réalisation, l’utilisation de micro-tunneliers, des machines souterraines téléguidées depuis la surface, a permis d’optimiser les délais des travaux et de s’affranchir des contraintes géologiques et hydrogéologiques.
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