Le groupe Diesel Maroc, propriété de la famille Azran, souhaite se développer en Afrique à l’heure où les marques haut de gamme sont encore rares à investir sur le continent, notamment au sud du Sahara.

Ken Azran, associé au sein du groupe Azran, annonce en exclusivité à Médias 24, une expansion prochaine au Nigéria, au Kenya, en Tunisie et en Côte d’Ivoire. Le montant de l’investissement ne peut être communiqué pour l’instant.

Depuis 13 ans d’existence au Maroc, le spécialiste du denim compte à ce jour 7 points de vente: 5  à Casablanca, un à Marrakech et un à Rabat. Il couvre une large gamme de produits pour hommes et femmes, jeans, chemises, parfums, etc.

Signalons que le prix moyen de la catégorie jeans, qui représente la majeure partie du chiffre  d’affaires de la marque, oscille entre 1.500 et 2.500 DH, selon Ken Azran. Le panier moyen, lui, frôle les 2.000 DH. Il reste néanmoins discret sur le chiffre d’affaires de la marque dans le royaume.

De la production à la commercialisation

La maison de mode italienne est bien connue des détenteurs de la master franchise. La famille  Azran accompagne la marque depuis ses débuts. Dans les années 1990, le groupe familial assure la fabrication des jeans à Casablanca au sein d’une unité de production lui appartenant, alors que la marque a été créée en 1978.

Quand la famille Azran entame les démarches pour ramener la franchise au Maroc, et l’obtient, la licence de production lui est retirée. Aujourd’hui, tous les produits vendus dans les magasins Diesel sont exclusivement importés.

La contrebande, « ennemi juré » de la marque au Maroc

Aucune entité aujourd’hui n’a le droit de commercialiser les produits d’habillement Diesel au Maroc, à part le groupe Azran. «C’est écrit noir sur blanc sur les clauses du contrat avec notre franchiseur, déposé en douane pour bloquer la marchandise», tient à souligner Ken Azran, excédé par le nombre de magasins physiques, et quelques sites de e-commerce, qui commercialisent les jeans Diesel via les circuits de contrebande, et dont les « importateurs » n’acquittent pas les droits de douane.