Soutien étatique à Casamémoire pour inscrire Casa à l’Unesco
Devant Michael Millward, représentant de l’Unesco, Casamémoire et le ministère de la culture ont signé ce vendredi 14 février une convention de coopération visant à appuyer le processus d’inscription de Casablanca sur la liste du patrimoine mondial.
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Ismail Merghadi
Le 14 février 2014 à 19h17
Modifié 14 février 2014 à 19h17Devant Michael Millward, représentant de l’Unesco, Casamémoire et le ministère de la culture ont signé ce vendredi 14 février une convention de coopération visant à appuyer le processus d’inscription de Casablanca sur la liste du patrimoine mondial.
La signature entre Rachid Andaloussi, président de Casamémoire, et Mohammed Amine Sebihi, ministre de la culture est venue conclure la présentation du dossier casablancais devant l’Unesco à laquelle ont participé Mohammed Sajid, maire de Casablanca, et Khalid Safir, wali du grand Casablanca.
En 2012, le Maroc avait fait inscrire Rabat au patrimoine culturel en tant que capitale moderne et ville histoire. Aujourd’hui, c’est au tour de la capitale économique de suivre le processus d’obtention du prestigieux label qui permet de bénéficier du programme de sauvegarde du patrimoine.
Le processus d’inscription suivra plusieurs étapes. La première consistera à dresser un inventaire des sites naturels et culturels les plus importants. Il s’agira alors de soumettre le dossier d’inscription qui doit contenir toute la documentation et cartes requises.
Le dossier sera ensuite évalué par deux organisations consultatives indépendantes désignées par la convention du patrimoine mondial, à savoir, le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) et l’Union Mondiale pour la Nature (UICN). Le Centre International d’Etude pour la Préservation et la Restauration des Biens Culturels (ICCROM) viendra ensuite conseiller le comité au sujet de la conservation des sites cultures.
Enfin, c’est au Comité intergouvernemental du patrimoine mondial qui se réunit une fois par an, qu’appartient de prendre la décision finale concernant l’inscription. Il peut aussi différer sa décision et demander aux Etats parties de plus amples informations sur leurs sites.
Véritable laboratoire expérimental d’architecture et d’urbanisme au XXème siècle, Casablanca a de sérieux arguments. Carrefour de civilisation, Casablanca, à travers son architecture, reflète bien la synthèse des cultures de trois continents.
En plus des styles néo-mauresque et néo-classique, le centre ville casablancais reflète parfaitement l’affirmation de l’Art-déco dont les formes géométriques se marient avec les motifs et les techniques traditionnelles.
Malgré la démolition de monuments tels que les arènes qui accueillaient une corrida controversée, Casablanca a su préserver des œuvres architecturales importantes comme le siège actuel d’Attijariwafa Bank signé par Henri Prost ou encore l’immeuble communément appelé « 17 étages » de Léonard Morandi.
La date du dépôt du projet a été fixée au 30 septembre 2014 et une réponse de l’Unesco sera attendue le 15 novembre.
Pour rappel, neuf sites marocains sont actuellement inscrits au patrimoine culturel. Il s’agit de :
- La médina de Fès (1981)
- La médina de Marrakech (1985)
- Le sar d'Aït-Ben-Haddou (1987)
- La médina de Tétouan (ancienne Titawin) (1997)
- La médina d’Essaouira (ancienne Mogador) (2001)
- Le site archéologique de Volubilis (1997)
- La ville historique de Meknès (1996)
- La ville portugaise de Mazagan (El Jadida) (2004)
- Rabat, la capitale moderne et ville historique (2012)