Les réfugiés syriens n’ont pas pu passer au-delà du point de contrôle frontalier marocain vers le côté espagnol, les autorités marocaines et espagnoles ayant fini par fermer la frontière pendant 2 heures le temps d’apaiser la situation.

Sur ce dossier des tentatives de passage en force à Sebta et Melilia, le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi a indiqué jeudi 13 février qu’il y avait eu « 41 tentatives en 2013 contre 30 en 2011 ». Toutefois, c’est la première tentative de ce type de la part de ressortissants syriens, ceux-ci ayant jusqu’à présent tenté de passer du côté de Melilia de manière individuelle, parfois en se faisant passer pour des Marocains.

Selon des journalistes sur place, la principale revendication du groupe de Syriens était « de partir en Europe rejoindre les membres de leurs familles qui y sont déjà réfugiés ». Du côté espagnol de la frontière, toujours selon des sources de presse, se trouvaient une vingtaine de Syriens qui attendaient des parents qui se trouvaient côté marocain.

Après les tentatives de passage en force par près de 300 Subsahariens à Sebta qui ont fait entre 9 et 15 victimes selon les sources la semaine dernière, et des tentatives identiques à Melilia, la situation se tend chaque semaine un peu plus aux frontières des enclaves de Sebta et de Melilia.

Selon le maire de Melilia Juan José Imbroda en visite au poste-frontière jeudi 13 février, « la situation devient insoutenable ». Entre travailleurs frontaliers, contrebandiers, voyageurs et shopping, la frontière entre Nador et Melilia enregistre plus de 30.000 passages par jour.

Des estimations locales font état de près de 1.500 Syriens originaires de la ville syrienne de Homs en attente à Nador.

Vendredi  14 février à 14h, un rassemblement en hommage aux morts de Sebta la semaine dernière est prévu à Tanger. Des rassemblements similaires ont eu lieu à Madrid et à Barcelone cette semaine.

Hier jeudi devant le parlement espagnol, le ministre espagnol de l’Intérieur  Jorge Fernandez Diaz a reconnu que la police espagnole avait tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes contre les Subsahariens qui avaient tenté de forcer le passage à Bab-Sebta dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 février, démentant ainsi les premières versions du gouvernement local de Sebta.