Terrorisme: la Belgique s'intéresse à l'expertise marocaine de déradicalisation

Le Maroc accepte d’offrir son expertise à la Belgique pour déradicaliser les jeunes extrémistes-belges. Le royaume est en première ligne dans ce combat depuis les attentats de mai 2003. Prévention et déradicalisation, il connaît.

Terrorisme: la Belgique s'intéresse à l'expertise marocaine de déradicalisation

Le 30 janvier 2014 à 17h41

Modifié 30 janvier 2014 à 17h41

Le Maroc accepte d’offrir son expertise à la Belgique pour déradicaliser les jeunes extrémistes-belges. Le royaume est en première ligne dans ce combat depuis les attentats de mai 2003. Prévention et déradicalisation, il connaît.

Plusieurs centaines de jeunes marocains sont partis combattre en Syrie. Les révisions idéologiques et la politique de dé-radicalisation ont donné de bons résultats comme on l’a vu dans l’évolution des prises de position des chioukh jihadistes.

La Belgique s’inquiète de la montée de ses radicaux islamistes et afin de lutter contre ce phénomène, une délégation de parlementaires belges en déplacement à Rabat a rencontré les autorités marocaines qui luttent avec un certain succès contre la montée du radicalisme. Les parlementaires ont recueilli  les conseils d’officiels marocains sur la lutte et la prévention du jihadisme car la Belgique est de plus en plus concernée par le jihad de ses jeunes qui partent combattre en Syrie (vidéo poignante ci-dessous, montrant notamment les mamans de jeunes belges d'origine marocaine).

 

 

Le Maroc a les mêmes ennemis que la Belgique car plusieurs centaines de jeunes marocains, entre 700 et 1.000 selon les sources, sont partis se battre en Syrie. Une centaine d’entre eux sont morts aux côtés de la rébellion. L’Europe n’est pas épargnée car de plus en plus de jeunes parfois mineurs quittent aussi la Belgique pour le djihad en Syrie.

La Belgique veut donc comprendre, s’informer, voire s’inspirer de la politique marocaine. Le Maroc a fait preuve d’une certaine efficacité dans la prévention des radicalisations et dans la mise en place de processus de dé-radicalisation, aussi bien dans le Royaume qu’en Europe auprès des communautés marocaines.

Contrôle total des lieux de culte

Au Maroc, la construction des mosquées est réglementée et chacune d’entre elle est dûment répertoriée. La formation des imams est encadrée et les discours religieux contrôlés par le ministère de tutelle afin d’éviter les discours extrémistes. Pour éviter tout dérapage, l’action préventive se veut garante d’une sécurité culturelle et spirituelle permettant de faire face aux infiltrations du radicalisme.

La méthode marocaine c’est d’une part la promotion d’une pratique modérée et individuelle de la religion et d’autre part un monopole du religieux à travers l’institution de “emarat al mouminine“ (commanderie des croyants). Le monopole du champ religieux est un concept fondamental car toute ouverture du champ religieux à la libre concurrence, dans quelque pays que ce soit, a poussé à la surenchère radicale.

Dans les prisons, les programmes de dé-radicalisation et de révisions idéologiques ont également fait leurs preuves et dont cités en exemple dans les autres pays concernés.

La prison, lieu stratégique

La prison est le lieu principal dela radicalisationcar les détenus les plus vulnérables sont pris en charge par des extrémistes. Le royaume qui a pris conscience du danger des prisons a décidé de réagir en menant une politique carcérale très stricte et en mettant en place des programmes de déradicalisation des leaders.

Les autorités marocaines déradicalisent à travers un programme d’Etat basé sur un contre discours religieux alternatif condamnant la violence et le djihadisme et mettent l’accent sur un suivi de réintégration économique et sociale.

Il faut dire qu’il est plus simple de parler de déradicalisation dans un pays musulman sans être accusé de désislamiser comme cela pourrait être le cas en Belgique. La députée belge, Zoé Génot assure à ce propos que «les pays musulmans sont davantage en guerre contre les islamistes que nous ne pouvons l’être, car nos politiques ont toujours peur quand ils abordent ce genre de dossier d’être accusés de racisme».

Il est donc apparu judicieux aux parlementaires belges de travailler avec des musulmans pour contrecarrer la quête de radicalisation des islamistes en Belgique car ce pays assiste impuissant, à l’augmentation du nombre de ses jeunes (200) partis se battre Syrie.

La délégation belge est apparemment repartie convaincue de la nécessité de s’inspirer de l’expérience marocaine car la députée Zoé Génot a affirmé à l’issue de sa visite que la déradicalisation ne pourra se faire qu’avec l’aide de communauté musulmane non extrémiste dont le Maroc.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Promopharm: DES COMPTES ANNUELS 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.