Les Conseillers de l'opposition se bâillonnent pour protester contre Benkirane
Les Conseillers de l'opposition se sont bâillonnés, pour un laps de temps, mardi lors de la séance des questions orales, en protestation contre la décision du Chef de gouvernement d'arrêter la diffusion télévisée des droits d'informer.
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admin
Le 21 janvier 2014 à 18h44
Modifié 21 janvier 2014 à 18h44Les Conseillers de l'opposition se sont bâillonnés, pour un laps de temps, mardi lors de la séance des questions orales, en protestation contre la décision du Chef de gouvernement d'arrêter la diffusion télévisée des droits d'informer.
Ils ont de même brandi des pancartes où on pouvait lire "le chef du Gouvernement réinvente l'autoritarisme", "Benkirane veut museler l'opposition", "Notre droit constitutionnel d'accéder aux médias publics", ou encore "Halte à l'autoritarisme Monsieur le Chef de gouvernement".
A ce titre, l'opposition au sein de la Chambre des Conseillers compte saisir la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) concernant la décision de suspension de la diffusion télévisée des droits d'informer, qui se déroulait conformément à l'article 128 du règlement intérieur de la Chambre des Conseillers qui permet "en début de séance consacrée aux questions orales aux présidents des groupes parlementaires de disposer de trois minutes pour informer d'un événement jugé important".
Dans une déclaration à la MAP, M. Habib Choubani a fait part de son étonnement de la réaction "anti-institutionnelle" de l'opposition à la Chambre des Conseillers en protestation contre la décision de suspension de la diffusion télévisée des droits d'informer, estimant que la réaction devait passer par un arbitrage du Conseil Constitutionnel et de la HACA.
La suspension de la diffusion télévisée des droits d'informer avait été décidée sur la base de la décision 13/924du Conseil Constitutionnel qui a souligné sa non-conformité avec les dispositions de la Constitution, ainsi que le verdict 98/213 du même conseil.
Pour leur part, les groupes d'opposition (Authenticité et modernité, le groupe socialiste, le groupe istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme et le groupe fédéral pour l'unité et la démocratie), ont indiqué que la décision du chef du gouvernement est une "atteinte au droit des parlementaires d'exercer leurs prérogative de contrôle du Gouvernement", et un "abus de pouvoir de la part de l'exécutif à l'encontre du législatif".
Ils ont, de même, fait part de leur attachement à présenter des droits d'informer dans le cadre de la diffusion TV et radio, exprimant leur rejet de la décision prise par l'exécutif dans ce sens.