La tentative d’agression dont a été victime le ministre de la Santé le mercredi 8 janvier se démêle au fur et à mesure que le temps passe.

Nous apprenons que les pharmaciens mis en cause ont profité de l’amabilité d’une députée PAM pour s'introduire dans l'enceinte du parlement et commettre leur forfait. Deux d’entre eux, dont l’un n’est autre qu’Abderrazzak Mounfaloti, sont membres du PAM. Ils ont été expulsés du parti aujourd’hui au terme d’une réunion extraordinaire du bureau politique, tenue mercredi à Kenitra.

Le récit des faits montre à quel point la détermination des fauteurs n’a pas de limite. Ils se sont présentés durant toute la semaine au parlement, tentant d’accéder au couloir de l’hémicycle.

Mercredi, ils sont arrivés plus tôt sur les lieux, à 8h30, et ont attendu l’arrivée de la députée Bouchra El Maliki au parlement. Une fois sur place, elle a été abordée par M. Mounfaloti qui a demandé à s’entretenir avec elle au sujet de la question de la dissolution des conseils. Requête à laquelle elle a favorablement répondu, c'est normal, et l’a invité, ainsi que les autres pharmaciens, à l’accompagner dans le couloir du parlement pour en discuter.

A la fin de la réunion, la députée a gagné l’hémicycle. Les pharmaciens eux, ont «sagement» attendu la sortie du ministre. La suite, nous la connaissons tous.

Suite à cet incident, le bureau politique du PAM a exprimé son "indignation", sa "condamnation" et son "rejet catégorique" de cet acte qui "porte préjudice à l'image de ce secteur respecté et à la sacralité des institutions et leurs symboles".