Egypte: Le procès du président destitué Morsi ajourné au 1er février
Le procès pour incitation au meurtre de manifestants du président égyptien islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée, qui devait reprendre mercredi au Caire, a été ajourné au 1er février, l'accusé n'ayant pu être amené en raison des « conditions météorologiques ».
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admin
Le 8 janvier 2014 à 11h08
Modifié 8 janvier 2014 à 11h08Le procès pour incitation au meurtre de manifestants du président égyptien islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée, qui devait reprendre mercredi au Caire, a été ajourné au 1er février, l'accusé n'ayant pu être amené en raison des « conditions météorologiques ».
Le premier chef de l'Etat démocratiquement élu en Egypte avait comparu lors d'une première audience le 4 novembre dans une cage d'un tribunal situé au cœur de l'académie de police du Caire, mais avait dénoncé un « procès politique », réaffirmé qu'il était le président du pays et récusé la légitimité et la légalité de ses juges, lesquels avaient alors ajourné le procès. « En raison des conditions météorologiques, Mohamed Morsi n'a pu être amené, en conséquence le procès est ajourné au 1er février », a déclaré le juge Ahmed Sabry Youssef, qui présidait l'audience mercredi.
Arrêté par les militaires le jour de sa destitution le 3 juillet, M. Morsi est détenu dans une prison d'Alexandrie, dans le nord. Il devait être héliporté au Caire selon la police. Mais des habitants ont assuré à l'AFP que le ciel était dégagé et sans pluie à Alexandrie, de même qu'au Caire. M. Morsi encourt la peine de mort comme 14 co-accusés dans ce procès, des anciens hauts responsables de son gouvernement, des proches collaborateurs et des leaders des Frères musulmans, l'influente confrérie islamiste dont il est issu.
Depuis le 14 août, quand policiers et militaires ont tué au Caire plus de 700 manifestants islamistes qui réclamaient son retour au pouvoir, les manifestations de ses partisans sont réprimées implacablement et souvent dans le sang. Au moins un millier de manifestants islamistes ont ainsi été tués depuis mi-août, mais aussi des dizaines de membres des forces de l'ordre selon le gouvernement. Les Frères musulmans, qui avaient largement remporté les législatives fin 2011, ont été récemment déclarés « organisation terroriste » par le pouvoir intérimaire désigné par l'armée le 3 juillet, et des milliers d'entre eux ont été arrêtés, dont la quasi-totalité de leurs leaders, jugés comme M. Morsi notamment pour incitation au meurtre de manifestants quand ils étaient au pouvoir.
Pour justifier son coup de force, l'armée avait invoqué les manifestations de millions d'Egyptiens qui avaient réclamé le 30 juin le départ de M. Morsi, l'accusant de mauvaise gouvernance, d'accaparer la totalité du pouvoir au profit des Frères musulmans et de chercher à islamiser de force la société égyptienne.
(Avec AFP)
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