Maroc Numeric 2013: l’encourageant bilan e-gov
Maroc Numeric 2013 touche à sa fin, mais pas la stratégie en elle-même qui poursuit son chemin. Il reste encore de nombreux services électroniques à mettre à disposition du grand public et des professionnels.
Maroc Numeric 2013: l’encourageant bilan e-gov
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Meryem Elouaar
Le 27 décembre 2013 à 11h50
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Maroc Numeric 2013 touche à sa fin, mais pas la stratégie en elle-même qui poursuit son chemin. Il reste encore de nombreux services électroniques à mettre à disposition du grand public et des professionnels.
L’agenda stratégique du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique (Micien) «va miser sur les bonnes pratiques pour éviter les entraves qu’elle a rencontrés dans Maroc Numeric 2013», nous annonce d’emblée Badr Boubker, directeur de l’économie numérique du ministère de tutelle.
Il qualifie la stratégie Maroc Numeric lancée en 2009 d’«étape charnière» pour ériger un Maroc connecté. Selon ses propos, «la complexité du Plan, la multiplicité des acteurs et l’ampleur des défis imposent de rester concentrés sur l’objectif de faire des TI un vecteur de développement socio-économique».
Maroc Numeric 2013 compte 4 axes stratégiques à savoir la «transformation sociale, les services publics orientés usagers, la productivité des PME et l’industrie IT», couplés à deux mesures d’accompagnement en l’occurrence «la confiance numérique et le capital humain».
Il faut préciser que le frein du départ était la culture du changement dans les différentes administrations et dans les foyers en général. Aujourd’hui, la croissance d’utilisation des NTIC est perceptible. «En 2012, 39% des foyers sont équipés d’internet, contre 14% en 2008» précise Badr Boubker. Et d’ajouter que 43% des foyers sont équipés en ordinateurs et/ou tablette en 2012, contre 27 % en 2008.
E-gov, dans le viseur du Micien
Les objectifs initiaux de l’e-gouvernement étaient doubles. D’abord, il fallait mettre en place une gouvernance à travers le CNTI (Conseil National des Technologies de l’Information) chapeauté par le Chef du Gouvernement, et le CIGOV (Comité Interministériel e-gouvernement) par le MICIEN. « Aujourd’hui, tous les ministères font de l’e-gov», souligne Badr Boubker, comme le ministère de l’Intérieur (watiqa.ma), le ministère de la Justice (le casier judiciaire en ligne), les consulats (l’e-consulat), la TGR (le paiement de taxes), le ministère de la Santé (la prise de rendez-vous en ligne dans les hôpitaux), la CNSS (la déclaration sociale), l’ANP (le guichet portuaire PortNet).
Badr Boubker souligne que la mission du ministère de tutelle de Maroc Numeric est de coordonner l’ensemble de ces projets.
E-gov… collaboratif et évolutif
Le deuxième objectif était de mettre en ligne 89 services. En cours de route, 16 ont été rajoutés par le public, par le biais de la plateforme fikra.egov.ma. «C’est normal puisque les besoins du citoyen en IT évoluent sans cesse depuis 2009 », estime Badr Boubker.
A ce jour, 56 services sont opérationnels et 19 projets sont en cours de réalisation dont le service de numérisation de l’état-civil. Un projet pilote de cette dernière a été mené à Casablanca, mais le projet est complexe et difficile, en raison notamment de l’éparpillement des archives sur l’ensemble du territoire.
Notons que le programme de l’e-gov a aussi permis d’améliorer le classement du Maroc dans l'indice des services en ligne établi par les Nations Unies en passant du 104ème rang mondial au 56ème.
Bientôt une nouvelle version du portail d’open data public
Par ailleurs, en ce qui concerne l’open data (libération des données publiques), le Maroc a été classé 1er dans le monde arabe et le 40ème au niveau mondial selon la très récente étude publiée le 31 octobre 2013 par le « World Wide Web Foundation » et l’« Open data Initiative ». Très prochainement, la nouvelle version du portail national open data data.gov.ma sera lancée. Elle sera basée sur le framework CKAN reconnu au niveau international et qui respecte tous les standards en vigueur.