Espagne: Le grand retour de Bankia, qui avait fait tanguer Madrid

Sa quasi-faillite en 2012 avait poussé l'Espagne à demander une aide européenne de plus de 40 milliards d'euros pour ses banques, mais désormais Bankia n'est plus le mouton noir du secteur, s'apprêtant à revenir lundi dans l'indice vedette de la Bourse de Madrid.  

Espagne: Le grand retour de Bankia, qui avait fait tanguer Madrid

Le 18 décembre 2013 à 11h09

Modifié 18 décembre 2013 à 11h09

Sa quasi-faillite en 2012 avait poussé l'Espagne à demander une aide européenne de plus de 40 milliards d'euros pour ses banques, mais désormais Bankia n'est plus le mouton noir du secteur, s'apprêtant à revenir lundi dans l'indice vedette de la Bourse de Madrid.  

Il y a dix-huit mois, « Bankia était un des problèmes de l'économie espagnole », confessait récemment à la presse le ministre de l'Economie Luis de Guindos. Désormais, elle « est une des solutions ». La vie de cette banque, née de l'union en 2010 de sept caisses d'épargne dont la prestigieuse Caja Madrid, a en effet pris des allures de montagnes russes depuis son entrée en Bourse, lors d'une cérémonie en grande pompe en juillet 2011, jusqu'à sa nationalisation en mai 2012. L'Etat espagnol, forcé de voler à son secours en injectant quelque 20 milliards d'euros, un sauvetage historique, avait ensuite dû demander une aide européenne de 41,3 milliards pour le secteur.

Le 23 décembre, la banque, assainie et remodelée, reviendra dans l'Ibex-35, indice phare de la Bourse madrilène, dont elle avait été exclue le 2 janvier en raison de sa restructuration. Signe que son évolution est le parfait reflet de la situation du pays, elle retrouve le devant de la scène un mois jour pour jour avant la fin du programme d'aide au secteur financier. Quatrième banque espagnole avec une capitalisation de 12 milliards, « c'était une candidate évidente à revenir dans l'Ibex-35 », explique Javier Urones, analyste à la maison de courtage XTB. Et ce retour « est un bon signe car cela donne à la valeur énormément de visibilité à l'extérieur, permettant que de nombreux investisseurs internationaux s'y intéressent ». Pour Jorge Soley, professeur de direction financière à l'IESE Business School, ce retour en grâce est une récompense car « Bankia s'est beaucoup assainie »: grâce à une nouvelle équipe, plus professionnelle, « elle a fait ses devoirs ».

En se débarrassant de ses actifs immobiliers douteux et en vendant plusieurs participations, elle est revenue dans le vert, avec un bénéfice net de 161 millions d'euros au troisième trimestre. Désormais Bankia, qui a 7 millions de clients, est « une entité solvable et bien capitalisée » et « nous devons la rendre rentable », affirme son président José Ignacio Goirigolzarri. Cette révolution a un coût social: de 3.100 agences, le groupe est passé sous les 2.000. D'ici 2015 il supprimera 6.000 emplois, 28% de son effectif. Les actionnaires ont aussi avalé une potion amère, voyant la valeur de leurs titres s'effondrer de 90% depuis l'entrée en Bourse.

(Avec AFP)

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