Mali: Découverte d'un charnier de 21 corps près de Bamako

Un charnier de 21 corps, sans doute des militaires « bérets rouges », proches du président renversé Amadou Toumani Touré, a été découvert dans la nuit de mardi à mercredi près de Bamako, a appris l'AFP de sources judiciaire et sécuritaire.

Mali: Découverte d'un charnier de 21 corps près de Bamako

Le 4 décembre 2013 à 11h28

Modifié 4 décembre 2013 à 11h28

Un charnier de 21 corps, sans doute des militaires « bérets rouges », proches du président renversé Amadou Toumani Touré, a été découvert dans la nuit de mardi à mercredi près de Bamako, a appris l'AFP de sources judiciaire et sécuritaire.

« Nous avons découvert un charnier de 21 corps, probablement de militaires "bérets rouges" dans une fosse commune de Diago. Les corps ont été exhumés », a déclaré un responsable du ministère malien de la Justice qui a participé à l'exhumation. Cette information a été confirmée par une source sécuritaire malienne qui a indiqué « que des cartes d'identités retrouvées dans la fosse commune semblent confirmer qu'il s'agit de militaires "bérets rouges" disparus ».

Cette découverte intervient une semaine après l'arrestation, l'inculpation et l'incarcération d'Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d'Etat du 22 mars 2012 contre le président Touré qui avait plongé le Mali dans le chaos. Son arrestation a été suivie de celle d'une quinzaine de ses proches, essentiellement des militaires. Selon le gouvernement malien, « pour l'instant, M. Amadou Sanogo est inculpé de complicité d'enlèvement de personnes », mais une source proche du juge d'instruction Yaya Karembe chargé du dossier a affirmé à l'AFP qu'il a été inculpé de « meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d'enlèvement ».

Le 30 avril 2012, les « bérets rouges » avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir lors d'une tentative de contre-coup d'Etat sanglante au cours de laquelle une vingtaine d'entre eux avaient été tués par les « bérets verts », les hommes de Sanogo, mais dont les corps n'avaient jamais été retrouvés. Ce ne sont pas les seules exactions dont sont soupçonnés Sanogo et ses hommes: dans les mois qui ont suivi le coup d'Etat, leur quartier général à Kati, près de Bamako, avait été le lieu de nombreuses violences commises contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, ainsi que contre des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile.

Le coup d'Etat avait précipité la chute du nord du Mali passé aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant neuf mois avant d'en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier 2013 et toujours en cours. Le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a affirmé lundi qu'il ne ferait « aucun obstacle » aux procédures judiciaires en cours contre Amadou Sanogo et ses proches.

Obscur capitaine au moment du putsch, Sanogo avait été bombardé général en août sans jamais avoir combattu les islamistes dans le Nord. Ce fut l'une des dernières décisions du régime de transition mis en place après le coup d'Etat, mais Sanogo est tombé en disgrâce depuis l'entrée en fonction du nouveau président élu en août, Ibrahim Boubacar Keïta.

(Avec AFP)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

TGCC: Résultats Annuels AU 31 DÉCEMBRE 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.