Africa2.0 Morocco, nouveau lobby marocain
Avec l'objectif de réfléchir sur des thématiques de développement et de mettre en relation des acteurs, Africa 2.0 Morocco constitue la seule think thank marocaine qui se concentre sur la problématique africaine dans sa globalité.
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Meryem Elouaar
Le 1 décembre 2013 à 10h49
Modifié 1 décembre 2013 à 10h49Avec l'objectif de réfléchir sur des thématiques de développement et de mettre en relation des acteurs, Africa 2.0 Morocco constitue la seule think thank marocaine qui se concentre sur la problématique africaine dans sa globalité.
L’organisation panafricaine Africa 2.0 a lancé son pendant marocain, Africa 2.0 Morocco, le jeudi 28 novembre à Casablanca.
Africa 2.0 est un think tank créé en 2010 en Afrique du Sud et qui réunit 300 jeunes leaders africains venus de plus de 40 pays. L’organisation comporte 22 chapitres (organisations) nationaux actifs déployés dans les 5 continents.
Africa 2.0 souhaite jouer un rôle en Afrique en provoquant un changement réfléchi et des stratégies concrètes, en gros les meilleurs pratiques pour assurer la meilleure vie aux habitants du continent..
L’organisation globalité dispose d’une certaine crédibilité due à la présence de personnalités très influentes et leaders d’opinion ayant des postes de responsabilités dans le privé ou dans le gouvernement. C’est une organisation reconnue par la New Africa Center de New York, la Banque Africaine de Développement, Davos, le WEF, la Mo Ibrahim Foundation ou encore l’Union Africaine.
Comme l’a bien dit Aziz Mekouar, diplomate marocain (ex-ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, etc.), on passe d’une Afrique statique à une Afrique dynamique.
Le bureau de Africa 2.0 Morocco (chapitre marocain) est composé de Aziz Mekouar, Gilles Abensour, directeur général de Saint-Gobain Développement Maroc, Yasmina Lahlou, en charge des activités internationales auprès de la direction générale de la BMCE Bank, Ismail Moulay Rchid, notaire, Younes Maamar, ex-Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et Younès Boumehdi, Directeur Général de Hit Radio.
Il est présidé par Rita Chami, interprète de conférence, traductrice et terminologue indépendante au service d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.
Le chapitre, comme ses confrères déjà présents dans les autres pays, a pour objectif d’établir un cadre de nature à promouvoir le développement d’infrastructure, de gouvernance, de développement inclusive et de dignité.
Gilles Abensour, directeur général de Saint-Gobain, estime que le Maroc est un bon exemple pour illustrer le développement que connaît d'ores et déjà l'Afrique.
Dans une déclaration à Médias 24, il explique qu’aujourd’hui, l'Asie doit faire face à la montée d'une demande intérieure et redirige donc une partie de sa production sur son marché domestique. L'Europe occidentale est en crise. L’Afrique, elle, est en croissance avoisinant 5 à 6% par an.
Il ajoute que le Maroc est devenu une terre d'opportunité pour les investissements extérieurs. «Il y a 10 ans, pour qu'une entreprise internationale injecte des fonds au Maroc, c'était un vrai casse-tête, même pour 1 petit million d'euros, aujourd'hui on parle en milliards... »
Réflexion et mise en relation d’affaires
«On s’est inspiré du modèle anglo-saxon de lobbying», affirme Younes Maamar.
Africa 2.0 en s’appuyant sur le réseau dans sa globalité mènera des réflexions approfondies, un échange d’expérience entre les différents pays. L’objectif est de débattre et trouver des réponses pragmatiques à plusieurs questions qui se rapportent, à titre d’exemple, au financement du développement de l’Afrique, à la source des fonds d’investissements, au problème de l’énergie dans certains pays africains, à la gestion des ressources, etc.
«On sait bien que l’expérience de gouvernance au Rwanda ou celle de l’application agricole en Éthiopie seront utiles dans d’autres pays. Nous sommes pas des donneurs de leçons, mais des mutualisateurs de leçons,» souligne Younes Maamar
D’un autre côté, Africa 2.0 Maroc couvre également le côté «business». Il s’agit ici d’accompagner les investisseurs et jeunes entrepreneurs qui expriment le besoin de faire des affaires dans un autre pays africain, de faire le suivi de projet et le réseautage. Le service rémunéré, certes, mais les fonds collectés s’injectent dans Africa 2.0 Maroc dans le cadre de ses activités (organisation d’évènement, colloques, etc).