- Ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca :

les travaux ont été lancés le 29 septembre 2011 et se poursuivent jusqu’en 2015. D'un coût de 20 milliards de DH, le projet comprend une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 Km, conçue pour une vitesse maximale de 350 Km/h mais néanmoins exploitée à une vitesse commerciale de 320 Km/h, les équipements ferroviaires, l'acquisition des rames à grande vitesse, ainsi que la construction d'un atelier d’entretien dans la ville du détroit. La durée du trajet Tanger-Casablanca sera de 2h10, contre 6 longues heures aujourd’hui.

L’ONCF annonce que pendant la phase des travaux, ce sont près de 30 millions de journées d’emploi direct et indirect qui seront générés, alors que pendant la phase d’exploitation, près de 1.500 emplois directs et 800 indirects seront également créés.

Autre argument présenté par l’ONCF pour défendre son TGV, ce projet permettra d’acquérir la technique industrielle de la grande vitesse et un transfert local de compétences, à travers la participation de plusieurs bureaux d’études marocains.

Il n’empêche que ce projet a des détracteurs, qui jugent son coût trop onéreux. Le collectif stop-tgv avait même lancé une pétition pour l’annulation des travaux, «menés bon train par l’ONCF», selon les anti-tgv.

Quoi qu’il en soit, les travaux avancent conformément au planning prévu, selon l’établissement public qui vient de fêter ses 50 ans.

- Le triplement des voies du tronçon Kénitra-Casablanca et sa mise à niveau:

L’augmentation de capacité de la ligne et le triplement de voie permettront de créer une voie dédiée au fret, et de libérer ainsi en partie les voies classiques actuelles. Cette ligne est longue de 126 KM.

Les travaux qui ont démarré le 22 septembre 2012, permettront la modernisation des installations actuelles : voies ferrées, caténaire, signalisation…mais aussi le renforcement du niveau de sécurité par la suppression des passages à niveau restants sur la ligne, la construction de plusieurs passerelles pour piétons et l’aménagement de passages souterrains pour la traversée des voies dans les gares.

En réalisant ce projet, l’ONCF dote «l’axe ferroviaire le plus sollicité du réseau» d’une infrastructure moderne lui permettant de résorber les flux substantiels du trafic attendu, dans les meilleures conditions.

Il est vrai que l’axe Casablanca-Kénitra constitue un hub ferroviaire, reliant le Nord, l’Est et le Sud du pays, et par lequel transite la quasi-totalité du trafic. 

-Le doublement des voies du tronçon Settat- Marrakech :

Les travaux ont démarré en novembre 2012. Selon l’ONCF, ce projet permettra de gagner 30 minutes sur la ligne Casablanca-Marrakech. Une enveloppe de près de 600 millions de DH lui est allouée. 

«La mise à niveau consiste au renouvellement de 80 km de voie et de 140 km de caténaires et il y a un doublement partiel qui va concerner 40 km de a voie», avait déclaré Rabii El Khlie, directeur général de l’ONCF, lors du lancement du projet.

-La réhabilitation de la ligne Sidi Kacem-Tanger.

-L’électrification de la ligne Fès-Oujda :

A l’instar des projets cités précédemment, cette électrification fait partie du programme 2010-2015 entre l'Etat et l'ONCF.

Longtemps considérée comme une partie du Maroc inutile, la ville d’Oujda connait un regain d’intérêt, en témoigne la visite du Roi en juin dernier et le coup d’envoi qu’il a donné à plusieurs projets dans la région, parmi lesquels, figure la nouvelle gare d’Oujda. Il convient de noter qu’en raison de son importance historique, la gare actuelle ne sera pas détruite. A noter aussi que les travaux de construction de la future gare de la ville d’Oujda ont été lancés le 19 juin 2013. Ce projet sera achevé fin 2015.

- L’élaboration de zones d'activité logistiques (ZAL) :

Après le lancement du port sec de Casablanca MITA en 2008, l’ONCF est en cours de déploiement de plateformes logistiques à Fès (Ben Souda), Marrakech (Sidi Ghanem), Tanger (Aïn Dalia) et Zenata.

En 2012, l’ONCF a transporté plus de 36 millions de voyageurs, en hausse de 6,1%, alors que le trafic marchandises s'est stabilisé à 37 millions de tonnes. Tout comme 2014, le budget alloué à l’ONCF en 2013 était de 7,5 milliards de DH.